Depuis l’automne 2010, Patrick Groulx sillonne les routes du Québec avec son troisième one-man show «Patrick Groulx – Job : humoriste». Désirant consacrer davantage de temps à sa famille, il se retirera de la scène, en février prochain, pour cinq ans. Les Drummondvillois auront la chance de voir son spectacle pour la dernière fois le 13 novembre à la Maison des arts Desjardins.
«Je me suis imposé cinq ans, car je me suis dit que si je ne me donne pas de temps précis, je vais être plus tenté de recommencer au bout de deux ans et je ne veux pas ça», affirme-t-il.
Cette pause bien méritée est loin cependant d’être synonyme de repos.
«Le stand-up a toujours été ma priorité, c’est ça que j’aime le plus. Il y a des trucs que j’ai refusés, par exemple des concepts télé, car je priorisais ma carrière d’humoriste. Ces cinq années vont peut-être me permettre de faire plus de télé. Je suis d’ailleurs à développer un concept qui tournera autour de l’humour. Un gros producteur est même intéressé. Je pourrai également poursuivre mon travail à la radio le matin, chose que je ne pouvais pas me permettre lorsque j’étais en tournée. Mais avant toute chose, je consacrerai plus de temps à ma famille», énumère-t-il.
Il assure également qu’il se remettra à l’écriture en vue d’un quatrième spectacle.
Le déclic
Vingt ans se sont écoulés depuis la première représentation sur scène de Patrick Groulx. L’humoriste ne compte plus les kilomètres qu’il a parcourus à travers le Québec et le nombre de nuits passées à l’hôtel. L’année 2012 a été particulièrement exigeante alors qu’il a dormi 165 nuits à l’extérieur de la maison.
«J’avais plusieurs projets en même temps : Star Académie, les tournages de Jobs de bras et de Les touristes en plus de 85 "shows". J’étais tout le temps parti, ce n’était pas humain. Un soir, mon fils m’a demandé dans combien de dodos j’allais revenir. Je lui ai répondu dans 18 dodos… Ça n’avait pas de bon sens, mais je devais lui dire la vérité. Le lendemain, lorsque je l’ai reconduit à la garderie, il m’a fait un signe de cœur avec ses mains au loin. J’ai braillé tout le long sur le chemin du retour. J’ai eu un déclic. Je me suis dit que j’étais tanné et que j’avais envie de passer du temps à la maison. Mais je dois dire que ce n’est pas un choix facile, car comme je l’ai déjà mentionné, je laisse aussi quelque chose que j’aime», confie-t-il.
Le 13 novembre, à 20 h, ce sera l’occasion de voir ou revoir Patrick Groulx, pour une dernière fois avant son retour sur scène dans cinq ans.