Abattage de rituel à L’Avenir

Abattage de rituel à L’Avenir
Une carcassede mouton gisait entre les voitures lors du passage du photographe.

Jessica Ébacher – Un abattage de nombreux moutons, vraisemblablement lié à un rituel religieux, a eu lieu la semaine dernière à L’Avenir alors que les médias nationaux faisaient état au même moment d’une situation du genre qui s’est déroulé sur une ferme de Mont-Saint-Grégoire.

Lors du passage du photographe de L’Express, des gens d’origine étrangère dépeçaient les bêtes gisant sur des bâches installées au sol. De la cuisson était effectuée sur place. Une centaine de véhicules étaient présents dans le stationnement et au moins une carcasse dépecée avait été déposée entre ces véhicules.

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) a confirmé être intervenu à L’Avenir, sans donner de détails sur l’événement puisqu’il s’agit d’informations confidentielles. La Sûreté du Québec s’est également rendue sur les lieux, en soutien à l’intervention du Ministère.

Un porte-parole du Ministère, Alexandre Noël, a mentionné qu’un abattage rituel peut être permis, mais doit respecter les lois en vigueur.

«Une personne peut abattre un animal en dehors d’un abattoir, si c’est pour sa consommation personnelle et si c’est un animal dont elle est propriétaire», explique le porte-parole. Les interventions des agents gouvernementaux portent notamment sur ces éléments.

M. Noël ajoute qu’il n’y aucune tolérance quant au bien-être animal, et ce, même si la bête est destinée à la consommation peu de temps après. Elle doit avoir un espace suffisant selon l’espèce et de la nourriture et l’eau dont ils ont besoin. La loi sur la protection sanitaire des animaux, aussi appelée P-42, prévoit des amendes pouvant atteindre 25 000 $ pour une première infraction et 75 000 $ en cas de récidive.

«S’il y a un animal qu’on veut abattre pour sa consommation personnelle, ce n’est pas parce qu’on veut l’abattre ce soir qu’on ne le nourrit pas s’il a besoin de nourriture le matin», précise-t-il.

L’abattage s’est déroulé sur la ferme Michel et Guylaine Cloutier, située sur la rue Ployard. Tentant de joindre les propriétaires, L’Express s’est buté à un numéro de téléphone hors service.

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