Après quelques années d’absence, Jean Nichol renoue avec ses «fans» en lançant son album «Passion» qui le mène en tournée partout au Québec, dont à Drummondville, le 27 octobre, à 14 h, à la Maison des arts Desjardins.
«Pourquoi ai-je choisi «Passion» comme titre d’album? Même après 51 ans de carrière, j’ai toujours la même passion qui m’habite pour ce métier. C’est comme une sorte de drogue qui se trouve au fin fond de mes veines», affirme d’emblée le chanteur qui a connu une grande popularité au milieu des années 1970.
«Passion» propose 12 pièces musicales originales aux styles diversifiés chantées par la voix toujours aussi chaude et puissante de l’interprète québécois qui a été l’une des têtes d’affiche du spectacle à succès «Le retour de nos idoles», en 2012.
«Plus de 10 000 personnes m’ont ovationné pendant de longues minutes. J’ai eu comme un certain déclic; j’ai eu la preuve que les gens ne m’avaient pas oublié et qu’ils en voulaient encore. J’avais déjà plusieurs chansons en banque, alors j’ai foncé et je suis fier, car jusqu’à maintenant, les commentaires sont positifs», raconte-t-il.
Le nouvel album, dans les bacs depuis le 24 septembre, regroupe des ballades, des pièces inspirées de la musique country, du swing et des chansons enivrantes aux rythmes des caraïbes.
«Cet album symbolise vraiment mon grand retour. «Je vous reviens», représente bien ce CD, un album particulièrement passionné. Je reviens avec les cheveux blancs, un peu plus sage et avec un grand bagage à partager avec mon public!», affirme l’artiste, dont la sortie de son dernier album remonte à 2006.
«Il a passé inaperçu, car la maison de disques que j’avais choisie n’avait pas les moyens de ses ambitions», laisse-t-il entendre.
Le mot passion évoque également le sentiment qu’il éprouve envers celle qui partage sa vie depuis les 30 dernières années, Nancy, et avec qui il a trois garçons, David, Alexandre et Gabriel. D’ailleurs, il lui rend hommage sur l’album avec la chanson «Je ne serais plus rien sans toi».
De plus, la pièce «Tu étais là», écrite par Paul Daraîche, fait référence au passé parfois trouble de Jean Nichol et l’éternelle présence de son épouse à ses côtés malgré tout.
«J’en suis à ma 11e année de sobriété. Ça va très bien et j’en suis fier!», exprime-t-il.
André Angélini, Maurice Desjardins et Laurent Yves Chamard ont également travaillé sur ce projet à titre d’auteurs-compositeurs.
Conquérir l’Europe
Bien connu aujourd’hui comme l’un des premiers chanteurs québécois à s’être produit aux États-Unis, Jean Nichol y a fait carrière pendant plusieurs années.
Curieusement, j’ai été américanisé et je ne suis pas du tout connu en Europe. Je n’y suis d’ailleurs jamais allé», indique-t-il.
Celui qu’on a longtemps surnommé le Tom Jones québécois grâce à sa reprise en français de la chanson «A minute of your time» («Une minute de ton temps») souhaite donc à très court terme conquérir le marché européen.
«Lorsque j’ai participé au spectacle «Le retour de nos idoles», j’ai rencontré Michel Drucker, il était l’un des animateurs. À ce moment, il m’a dit que si je faisais un nouvel album, de lui envoyer en France. Michel a grandement contribué à la carrière de plusieurs artistes. Céline Dion a d’ailleurs été révélée à l’une de ses émissions dans les années 1980. Je suis donc convaincu d’avoir de grandes chances de me faire connaître là-bas», partage le chanteur.
Né à Windsor en 1944, Jean Nichol découvre une passion pour la chanson dès l’âge de quatre ans. D’abord soliste pour la chorale de son collège, il prend ensuite des cours pour perfectionner son chant et débute sa carrière professionnelle à 17 ans. Après avoir fait ses classes comme membre du groupe Les Commanders, Jean Nichol lance enfin sa carrière solo.
L’année 1969 est une année charnière dans sa carrière grâce au succès de la chanson «Oh! Lady Mary» qui le propulse au sommet des palmarès. Par la suite, les tubes «Angélique», «Premier amour» et «Sans toi» s’enchainent et transforment la carrière de ce chanteur qui devient aussitôt une véritable idole au Québec.