Jessica Ébacher La signature de la convention collective qui avait lieu aujourd’hui entre la Ville de Drummondville et ses pompiers réjouit la mairesse, Francine Ruest Jutras, qui espérait régler cet épineux dossier avant son départ.
«Je suis contente de signer cela avant de partir. Mon successeur n’aura pas à régler ce dossier-là», a-t-elle commenté en mentionnant que le processus a été long, mais que l’aboutissement des négociations satisfait les deux parties.
«On arrive à un résultat qui va donner une garantie de bons services aux concitoyens», a-t-elle ajouté.
Les cinq ans de négociations entre les deux parties qui ont menés à l’entente portaient principalement sur l’organisation du travail, les formations nécessaires et les horaires des pompiers. La nouvelle convention collective s’étend sur une période de sept ans, soit de 2009 à la fin de l’année 2015.
Le négociateur syndical Normand Pelletier a précisé que plusieurs pompiers temporaires devront dorénavant suivre de la formation particulière pour être plus spécialisés. Celle-ci portera sur la conduite des camions-citerne et des camions-échelle et du sauvetage sur glace et du sauvetage en eaux. Les pompiers qui auront été formés seront rappelés en priorité au lieu de l’être selon la liste d’ancienneté.
Le conseiller municipal Pierre Levasseur a indiqué, lors de la séance du conseil municipal de lundi, qu’auparavant, tous les pompiers devaient être de garde pratiquement 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.
«On en est venu à la conclusion qu’il était possible d’avoir suffisamment de pompiers disponibles tout en leur permettant d’avoir droit à certains congés. (…) Ils peuvent maintenant avoir des espaces de temps pendant lesquels ils sont libres et n’ont pas de pagette à leur ceinture.»
L’aménagement du temps de travail fait en sorte que les équipes de pompiers qui seront de garde seront suffisamment nombreuses pour bien répondre aux appels, et ce, en tout temps.
Rappelons que les syndiqués du Regroupement des pompiers et des pompières de Drummondville, membres de la section locale 16500 de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), ont accepté l’entente dans une majorité de 90%, soit 48 pour et 4 contre, sur une possibilité de 61 membres.
En ce qui a trait aux salaires, la Ville a accordé les mêmes hausses qu’elle a consenties à ses cols bleus et à ses cols blancs. De façon générale, elles sont de 2% (pour 2009), de 2,25% (pour 2010 et 2011) et de 2,5% (pour 2012, 2013, 2014 et 2015).
«Le conseil de ville, dans les années passées, a mis en réserve certaines sommes pour faire en sorte qu’on puisse combler le différentiel qu’il y avait entre le salaire antérieur et le nouveau salaire», a fait savoir Pierre Levasseur lors de la dernière réunion du conseil.
Magalie Picard, de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), a expliqué que beaucoup d’efforts ont été mis pour que le climat de travail demeure agréable pendant les négociations.
«Que ça se termine ainsi, avec des relations de travail qui sont en meilleure santé qu’il y a cinq ans, je vous dirais que c’est pratiquement une première (…) Les gens se parlent davantage et on a pu remettre sur pied des comités de relation de travail.»