Niché depuis peu dans un hangar désaffecté de l’ancienne usine drummondvilloise Denim Swift, l’Institut du guerrier n’est pas un centre d’entraînement comme les autres. L’Express a eu l’occasion de découvrir cet endroit unique qui abrite une communauté de professionnels dynamiques et inspirants, prêts à accueillir la population de la région et à lui offrir une gamme de services introuvables ailleurs au Québec, dont la discipline du Parkour.
Fondé par le préparateur physique François Pellerin et les cascadeurs professionnels Mathieu Ledoux et Thomas Liccioni, l’Institut du guerrier se démarque par sa méthode d’entraînement qui permet aux athlètes d’améliorer non seulement leur force physique, mais aussi leur souplesse, leur équilibre, leur explosion musculaire, leur agilité et leur coordination. Même la créativité et la confiance en soi des participants s’en trouveront transformées.
«On a mis sur pied l’Institut du guerrier parce qu’il répond à un besoin dans la région, celui d’avoir un centre de performance de haut niveau qui touche à toutes les facettes de l’athlète. On sait qu’il n’y a pas que l’entraînement qui compte, mais aussi la récupération et le bien-être général de l’athlète. C’est pourquoi on offre aussi des services de massothérapie, de chiropractie et de yoga», explique François Pellerin.
«L’Institut du guerrier, c’est un véritable melting pot! Quand vous entrez ici, vous pouvez voir un joueur de hockey en train de se préparer physiquement, un pompier, un cascadeur, un athlète du cirque, un dynamophile en pleine action ou simplement quelqu’un qui vient se mettre en forme. Mais au bout du compte, toutes ces personnes sont ici pour la même raison : devenir meilleur», poursuit celui qui est responsable de la préparation physique des joueurs des Voltigeurs de Drummondville pour une deuxième saison.
«L’Institut est un endroit où les gens, qu’ils soient débutants ou avancés, sont accueillis sans être jugés», ajoute Mathieu Ledoux.
La première chose qui saute aux yeux en pénétrant dans l’Institut du guerrier, c’est le style volontairement épuré de l’endroit. Aucun miroir, aucun téléviseur, bref, aucune distraction pour les athlètes au travail.
«Le but est de maintenir la concentration sur les performances et les objectifs désirés, le tout, dans un contexte inspirant voué à la réussite et au développement de chacun», indique François Pellerin.
Parmi les plus fidèles adeptes de l’Institut du guerrier, on retrouve de nombreux hockeyeurs professionnels, dont les Drummondvillois Mathieu Perreault et Maxime Boisclair. Le premier a été pris sous l’aile de François Pellerin il y a cinq ans, alors qu’il entraînait des joueurs dans son garage.
«C’était la première fois que je m’entraînais de façon aussi intense. À la fin de l’été, j’avais doublé ma force. J’ai obtenu de bons résultats aux tests physiques lors du camp d’entraînement des Capitals de Washington. Ce fut un gros changement dans ma vie», a partagé Perreault, qui a disputé 159 matchs dans la Ligue nationale de hockey depuis ce temps.
«Il y a trois ans, ma carrière stagnait, a renchéri Boisclair. François m’a redonné le goût de m’entraîner et de me surpasser. Quand on rentre dans ce gymnase, on se sent comme dans une famille.»
Le Parkour ou l’art du déplacement
Dans leur souci d’innover, les fondateurs de l’Institut du guerrier ont choisi de réintégrer le jeu dans l’entraînement, notamment par l’entremise d’une nouvelle discipline : le Parkour. Grâce à des modules mobiles où le corps devient le seul outil du participant, les installations du Parkour laissent place à la créativité et s’adaptent au niveau de chacun. Le Parkour, un produit unique au Québec qu’on surnomme l’art du déplacement, a été dévoilé en conférence de presse cette semaine.
«Le Parkour est un entraînement naturel inspiré de la méthode de Georges Hébert, une discipline qui, par ses valeurs, se veut plus un art qu’un sport. Utilisant l’environnement qui nous entoure, elle est fondée sur chaque mouvement que fait naturellement le corps : courir, sauter, grimper, lancer et tirer. Une fois ces attributs maîtrisés, on incorpore l’acrobatie et les mouvements plus périlleux du Parkour. Les possibilités sont alors infinies, car on peut y développer tant le corps que l’esprit», a expliqué Mathieu Ledoux, qui, en plus d’avoir fait sa marque dans le domaine du cinéma et du cirque, est un professionnel du patin à roues alignées.
D’ici l’an prochain, les élèves de la Commission scolaire des Chênes pourront s’inscrire à une formation Parkour.
«Ce volet permettra à nos jeunes de découvrir une nouvelle façon de bouger», a précisé Michel Couturier, agent de développement en sport au sein de l’organisme.
D’ici là, les jeunes Drummondvillois de 7 à 14 ans peuvent s’initier à cette discipline en s’inscrivant au Club des jeunes guerriers.
«Le projet Parkour bonifie l’offre de services en loisirs chez nous. Il est tout à fait en lien avec les objectifs de la Ville de Drummondville, qui veut faire bouger davantage les gens en leur offrant le plus de choix possible», a commenté le conseiller municipal Roberto Léveillée.
Soulignons enfin que l’Institut du guerrier tiendra une semaine portes ouvertes, du 18 au 24 août, dans son local de la rue du Moulin loué par l’entreprise Canimex. Les familles sont invitées à découvrir le Parkour en observant des démonstrations et en participant à des séances d’introduction. Pour obtenir plus d’informations à ce sujet, il suffit de visiter le site web www.institutduguerrier.com.