Un homme de 33 ans, Danny Bilodeau, a perdu la vie, hier soir vers 23 h 15, alors qu’il travaillait à l’usine de transformation de viande de la compagnie Abattoir Saint-Germain, située au 195 rue Messier, dans la municipalité du même nom.
Pompiers, paramédicaux et policiers sont tous arrivés rapidement sur les lieux de l’accident mais n’ont pu hélas rien faire pour lui. La Sûreté du Québec a ouvert une enquête afin de pouvoir reconstituer le fil de ce triste événement.
Selon le sergent Daniel Thibodeau de la Sûreté du Québec, le travailleur était «en train de nettoyer une machinerie lourde et il est resté coincé à l’intérieur de celle-ci. Gravement blessé, il a été conduit à l’Hôpital Sainte-Croix où son décès a été constaté», a-t-il indiqué.
Selon le coroner au dossier, le Dr Martin Sanfaçon, les premières observations indiqueraient que l’employé est mort par asphyxie. «L’homme est resté coincé et non pas écrasé. Une ordonnance d’autopsie a été émise et nous aurons ces jours-ci une analyse rapide de la part du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale, le rapport officiel ne viendra que dans quelques mois», a indiqué le Dr Sansfaçon, qui a confirmé l’identité de la victime. Danny Bilodeau résidait à Drummondville, mais il était originaire de Saint-Germain. Il était célibataire sans enfant.
Une enquête a également été ouverte par la CSST, qui a émis un communiqué aujourd’hui.
«Le travailleur est décédé après avoir été coincé par un équipement hydraulique alors qu’il procédait à son nettoyage. Il a accidentellement actionné la commande de mise en mouvement de l’équipement alors qu’il se trouvait dans la zone de coincement. La CSST a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de cet accident», a fait savoir Amélia Larin, responsable des communications et des relations publiques à la CSST.
Elle précise dans le communiqué que des mesures correctives, telles qu’une procédure de cadenassage et le déplacement des commandes afin qu’elles ne puissent être actionnées lorsque le travailleur se trouve dans la zone de coincement, ont déjà été exigées de l’entreprise afin de permettre la reprise des opérations de façon sécuritaire.
L’entreprise d’une cinquantaine d’employés a encaissé une véritable onde de choc. «Nos pensées vont d’abord à la famille», a témoigné Alexandre Fontaine, un des actionnaires de la compagnie. «Nous avons rencontré les membres de la famille ce matin et c’est tout un choc à absorber. Nous ne sommes pas habitués à ça, c’est la première fois que cela nous arrive ici. De l’aide psychologique a été offerte aux employés. Quant à la suite des choses, nous attendrons le résultat des enquêtes», a dit M. Fontaine.
La CSST tient à rappeler aux employeurs et aux travailleurs les mesures de sécurité à prendre lors du travail sur des machines avec pièces en mouvement. Chaque année, au Québec, les machines tuent ou mutilent des milliers de travailleurs. Des histoires d’horreur qui sont aussi déplorables que nombreuses, avec 3 670 accidents et 10 décès recensés en 2012. La plupart du temps, le drame aurait pu être évité.