Pour certains, cela peut paraître un détail, mais pour d’autres, dont à juste titre les membres de la famille de feu Roland Tessier, cela représente un triste oubli, à tout le moins une erreur qu’il faut corriger: le parc situé à l’extrémité de la rue Farrell qui a fait tant jaser ces derniers jours en raison du gigantesque projet d’Hydro-Québec, a un nom et ce nom n’est pas celui de la rue qui le borde.
Il est faux donc de parler du parc Farrell, comme l’ont fait à tort les médias dont le nôtre, car depuis 1979, ce charmant petit parc en apparence porte par résolution le nom de Roland Tessier.
Celui-ci, disons-le, est un ancien employé de la Ville de Drummondville qui a consacré 46 ans de sa vie au service de la collectivité dont les dernières, à titre de trésorier, jusqu’à sa retraite survenue vers le milieu des années 1970.
Le problème est que la pancarte qui devrait identifier comme il se le doit le parc Roland-Tessier n’y est plus.
Depuis quand ? Personne ne le sait vraiment, mais si l’on se fie à un citoyen qui demeure en face de cet espace vert doté de plusieurs équipements, cela doit faire au moins un an, peut-être deux, que des vandales ont eu raison de la pancarte et que celle-ci n’a pas été remplacée.
D’ailleurs, en s’aventurant dans le parc avec le citoyen en question, il n’a même pas été possible de trouver les traces des trous ayant accueilli les poteaux supportant la pancarte de bois, comme on en trouve une dans tous les parcs municipaux de Drummondville.
Un appel au service des Travaux publics de la Ville de Drummondville nous a permis d’informer une responsable de ce manquement, celle-ci nous assurant que le responsable du service serait avisé afin que l’on puisse corriger la situation.
«Tous nos parcs doivent être identifiés et je prends note de votre grief», a confirmé cette dernière au journaliste, tout en se questionnant à haute voix s’il ne s’agissait pas du second appel sur le sujet depuis les derniers jours.
De fait, Robert Morency, un gendre du regretté fonctionnaire, nous a confirmé avoir effectué il y a quelques jours la même démarche au nom de la famille de M. Tessier.
«Mon beau-père a connu une carrière exceptionnelle de fonctionnaire qui a débuté alors qu’il n’était âgé que de 18 ans. Si le conseil municipal de l’époque a pris la peine de donner le nom de Roland Tessier à un de ses parcs, la famille croit qu’il serait opportun de s’assurer que cette reconnaissance se perpétue comme il se le doit», de dire M. Morency qui veut bien croire qu’il s’agit d’une erreur de parcours qui sera sans doute corrigée.
Le bon côté, à cause de cette méprise, est le nom de Roland Tessier refait maintenant surface dans l’actualité drummondvilloise et permet de nous le faire connaître un petit peu mieux.