Vers une aquaculture rentable de la perchaude?

Vers une aquaculture rentable de la perchaude?
Annick Lafond et Line Boisclair

Des élèves du primaire et du secondaire participant à Opération PAJE (Partenariat action jeunesse en environnement) observent et élèvent depuis quelques semaines des perchaudes dans l’espoir de découvrir des éléments pertinents permettant aux scientifiques d’en faire une aquaculture rentable.

La population de cette espèce est en déclin dans le lac Saint-Pierre depuis 1993. L’an dernier, un moratoire a été imposé interdisant ainsi la pêche sportive. Ceci a donc soulevé une vague de déception.

«Les écoles primaires de Nicolet et de Baie-du-Febvre m’ont approché il y a quelques mois pour me demander si les élèves pouvaient étudier la perchaude dans le but d’essayer de trouver des éléments faisant en sorte d’ensemencer le lac. Comme ils sont situés près du cours d’eau, ils sont touchés par cette problématique», indique Pablo Desfossés, coordonnateur du Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune (GARAF) et d’Opération PAJE.

Cette diminution rapide de la population est attribuable à différents facteurs, entre autres, la qualité de l’eau et la dégradation des habitats par l’activité humaine ou l’agriculture.

M. Desfossés est donc allé lui-même récolter les perchaudes dans un petit marais situé tout près du lac Saint-Pierre, à Baie-du-Febvre, en compagnie de techniciens du ministère des Ressources naturelles, il y a de cela un mois.

Ce projet-pilote auquel participent quatre écoles, dont Jean-Raimbault et trois autres de la Commission scolaire de la Riveraine, vise donc à sensibiliser les jeunes et leurs enseignants ainsi que de les informer davantage sur le comportement du poisson en aquaculture et sur la problématique du lac.

Au dire de M. Desfossés, il existe très peu de données sur l’aquaculture des perchaudes.

«À ce jour, il existe très peu de données sur cette espèce, de sorte que la communauté scientifique s’interroge sur la façon la plus adéquate d’en faire un élevage rentable. On espère trouver des éléments qui vont permettre d’élargir les connaissances des scientifiques», affirme-t-il.

Ainsi toutes les données recueillies, telles que sur le comportement, la quantité de nourriture ingérée quotidiennement et la fréquence respiratoire seront transmises au ministère des Ressources naturelles.

Bref, si l’expérience s’avère positive, le projet sera probablement reconduit l’an prochain.

«À ce moment-là, il est fort possible que l’on augmente le nombre de classes participantes pour pouvoir avoir davantage de poissons, donc avoir des données à plus grande échelle afin d’être encore plus précis», conclut M. Desfossés.

Pour suivre l’évolution du projet ou encore connaître les démarches d’Opération PAJE, il est possible de visiter la page Facebook au https://www.facebook.com/?ref=logo#!/garafpaje?fref=ts

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