Le procès de Carlos Alberto Ortega Moyano, accusé d’avoir assassiné sa conjointe, Yaneth Constanza Hernandez Gallego, devant leurs enfants, dans le stationnement de l’église de la Pentecôte, débutera à compter du 7 avril 2014 au palais de justice de Drummondville.
À la demande de Me Magali Bernier, représentant la Couronne, cinq semaines ont été réservées pour ce procès qui se déroulera devant juge et jury et en présence d’une personne interprète. Le 11 septembre prochain se tiendra une conférence préparatoire en vue de déterminer le déroulement des assises.
L’homme alors âgé de 40 ans, d’origine colombienne, défendu par Me Martin Latour, aurait tué Yaneth Hernandez Constanza Gallego, âgée de 29 ans, le 12 mars 2011, en présence des deux enfants du couple, des fillettes de 2 et 4 ans, dans la cour de l’église de la Pentecôte, située au coin du boulevard Lemire et de la rue Marchand.
Durant le mois précédant, la victime avait été hébergée à la Rose des Vents, une maison pour femmes battues à Drummondville, qui n’a jamais commenté ce tragique événement, la direction s’en tenant à l’obligation de garder chaque cas confidentiel. Selon ce qu’avaient raconté des membres de sa famille, habitant la région de Saint-Hyacinthe, le couple s’était donné rendez-vous dans la cour de l’église pour qu’elle lui remette les enfants. C’est alors qu’une querelle a éclaté et, d’après la Sûreté du Québec, l’homme aurait utilisé une arme blanche pour mettre fin aux jours de la mère.
Carlos Alberto Ortega Moyano avait des antécédents en matière de violence conjugale, ayant déjà été accusé de voies de fait causant lésions. Selon des informations recueillies au palais de justice de Saint-Hyacinthe, il avait été trouvé coupable le 24 février 2011 et des conditions l’empêchaient de s’approcher de sa conjointe, sauf pour ce qui concernait la garde des enfants.
Le problème de la violence entre les deux perdurait depuis longtemps, avant même qu’ils arrivent au Canada en septembre 2009, selon un membre de la famille de la victime. Quant aux enfants, ils ont été pris en charge par la DPJ (directeur de la protection de la jeunesse).