En novembre dernier, dix entreprises centricoises ont été honorées par Recyc-Québec en vertu des excellents résultats obtenus dans le cadre du programme «Ici on recycle!». Ayant atteint le niveau le plus élevé, nommé «Performance», ces entreprises ont pris un virage vert en améliorant leurs pratiques liées au développement durable. La Parole d’affaires a rencontré Julie Biron, commissaire industrielle à la Société de développement économique de Drummondville (SDED) afin d’en apprendre davantage sur ce programme dont la popularité ne cesse de croître.
C’est dans le cadre de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles 1998-2008 que la société d’État Recy-Québec avait reçu du gouvernement du Québec le mandat de promouvoir, de développer et de favoriser la réduction, le réemploi, la récupération et le recyclage de contenants, d’emballages, de matières ou de produits, ainsi que leur valorisation dans une perspective de conservation des ressources.
Afin de répondre à ce mandat, Recyc-Québec fait depuis la promotion d’une gestion responsable des matières résiduelles par l’entremise du Programme «Ici on recycle!» Ce dernier vise à reconnaître les établissements «ICI» (Industries, Commerces, Institutions) qui atteignent les objectifs de mise en valeur spécifiés dans les critères d’évaluation du programme. Dans le but de favoriser une participation accrue au programme et d’inciter les établissements québécois à mettre en place un système de gestion de leurs matières résiduelles, Recyc-Québec propose trois niveaux de participation.
«Nous sommes présentement en période de recrutement, donne d’emblée à entendre Julie Biron. Nous sommes là pour répondre aux questions des entreprises qui souhaitent obtenir l’accréditation et les guider pour y arriver. Nous accompagnons aussi les OSBL.»
Mme Biron explique que l’entreprise qui souhaite obtenir l’accréditation doit d’abord former un comité vert, évaluer l’inventaire des matières résiduelles et, par la suite, rencontrer un consultant dont le mandat est de donner des indications sur la marche à suivre afin de disposer des résidus de la façon la plus écologique et économique qui soit.
«Dépendant des matières visées, il arrive que ce soit plus facile ou plus difficile. Par exemple, lorsqu’il s’agit de métal, on sait qu’il est possible de le revendre. C’est donc moins compliqué. Par contre, s’il s’agit d’une matière sans aucune valeur, il faut trouver des solutions qui, souvent, nécessitent l’acquisition d’outils particuliers, comme un compacteur», expose Julie Biron.
Justement, pour les entreprises, l’obtention de l’accréditation donne accès à des subventions facilitant l’acquisition d’appareils permettant d’améliorer les pratiques de développement durable. Une roue qui tourne.
Au dire de Julie Biron, il est toujours possible de trouver une solution, de là l’importance de considérer avec intérêt l’évaluation et les conseils du consultant.
«La facture que doivent payer les entreprises pour envoyer leurs matières résiduelles au site d’enfouissement est assez élevée. C’est pour cette raison qu’au bout du compte, obtenir l’accréditation «Ici on recycle!» s’avère retable non seulement d’un point de vue écologique, mais aussi économique. De notre côté, à la SDED, nous souhaitons que les entreprises atteignent le niveau 3, qui requiert la caractérisation des matières», expose Mme Biron.
Les entreprises de Drummondville, qui ont emboîté le pas il y a un peu plus de deux ans, font donc partie de la région Centre-du-Québec, celle où l’on retrouve le plus grand nombre d’entreprises accréditées «Ici on recycle!» dans la province.
«Le but est de recycler 80 % et plus des matières résiduelles générées par les industries, les commerces et les institutions, rappelle Julie Biron. Nous souhaitons créer une nouvelle cohorte et c’est le bon moment de s’inscrire!»