Il n’y a pas qu’un joueur intéressé par le projet d’implantation d’une halte routière du côté sud de l’autoroute 20 dans le secteur Centre-du-Québec, mais il y en a maintenant deux.
Après Richard Arel, un ancien propriétaire du restaurant Le Madrid, qui a confié en exclusivité à L’Express son ambition d’investir entre 12 et 14 millions $ pour créer à la sortie 200, à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, la plus grosse halte routière au Canada, voilà maintenant qu’Immostar, l’entreprise propriétaire du Madrid 2.0, songe très sérieusement à aménager une autre infrastructure du genre à la sortie 202, mais du côté sud cette fois, à Saint-Léonard-d’Aston.
Le projet d’Immostar, comme nous l’a indiqué Paul Poisson, directeur du marketing, est plus modeste en termes d’investissements que celui du Madrid 2.0, puisqu’il pourrait être de l’ordre de 6 à 7 millions $, mais aurait l’avantage d’être réalisé de concert avec des partenaires du milieu centricois, plus précisément des organismes du monde agricole.
Centre d’interprétation du fromage
Selon M. Poisson, Immostar a vite découvert et développé de belles affinités avec des organismes du milieu centricois en organisant d’abord sur ses terrains du Madrid 2.0 la Grande Fête du tourisme, puis, comme cela s’est fait à la mi-décembre, un Marché de Noël, si bien que l’idée d’aller plus loin dans le partenariat semble vouloir faire son chemin.
Comme les propriétaires du Madrid 2.0 ont un grand terrain de l’autre côté de l’autoroute 20, le projet d’aménager un attrait plus permanent, un centre d’interprétation du fromage, par exemple, a été porté à leur attention par des intervenants centricois désireux de donner une identité touristique à notre région.
Immostar, si un tel projet devait se concrétiser, en profiterait donc, selon M. Poisson, pour aménager sur le même terrain une halte routière dotée d’îlots à essence, un peu de restauration et quelques autres services pour accommoder la clientèle des routiers.
«Il ne s’agirait pas de reproduire le miroir du Madrid 2.0 de l’autre côté de l’autoroute, mais d’y réaliser quelque chose de complémentaire et de différent», a résumé le directeur du marketing chez Immostar.
Selon M. Poisson, la clef de ce projet réside dans la volonté de son entreprise de travailler de concert avec des partenaires du milieu comme le Syndicat des producteurs de lait, pour ne mentionner que celui-là, sans quoi il serait surprenant que le projet se rende plus loin.
Au dire de Paul Poisson, il y a encore loin de la coupe aux lèvres puisqu’outre ce nécessaire partenariat, les démarches pour obtenir le dézonage du terrain restent à faire, tout comme bien d’autres ficelles à attacher.
Néanmoins, M. Poisson est prêt à dire que si toutes les conditions sont favorables à leur réunion, il n’est pas impossible qu’une phase 2 du Madrid 2.0 puisse se concrétiser pour 2014.
Questionné à savoir si l’aménagement d’une halte routière à la sortie 200 par Richard Arel pourrait remettre en cause l’intérêt d’Immostar pour son propre projet à la sortie 202, M. Poisson a répondu dans la négative.
«C’est bien sûr qu’il ne peut pas y avoir 16 ou 17 projets semblables le long de l’autoroute, d’autant plus que le côté sud semble mieux pourvu, mais si M. Arel pense être capable de réussir un aussi gros projet, je lui souhaite bonne chance car cela apparaît très ambitieux de sa part», a en quelque sorte exprimé le porte-parole d’Immostar, un acteur majeur de l’industrie immobilière au Québec.