Que les amateurs de hockey et tous les autres se le tiennent pour dit: il va y avoir un gagnant de la coupe Stanley en 2013, peu importe ce que les joueurs et la direction de la Ligue nationale en pensent avec leur petite «guéguerre».
Qui plus est, il est facile de prévoir où et quand, la coupe, ou plutôt sa majestueuse réplique, sera gagnée, puisque c’est de cela qu’il s’agit.
La coupe en question sera décernée au beau milieu de la glace du Centre Marcel-Dionne, le dimanche après-midi 6 janvier, entre la 2e et la 3e période du match qui opposera nos Voltigeurs au Drakkar de Baie-Comeau.
Le seul point d’interrogation qui demeure, et il est de taille, est de savoir quelle sera la personne chanceuse qui mettra la main sur ce bijou évalué minimalement à 2500 $ ? Et le plus beau dans tout ça, c’est que le gagnant pourrait être vous…qui n’avez peut-être jamais chaussé une paire de patins de votre vie.
Il vous suffira tout simplement d’être le détenteur du billet chanceux de cette loterie résultant d’une activité de financement mise sur pied dans le cadre du Défi Kilimandjaro 2013.
140 heures et 41 signatures
En effet, c’est en faisant la recherche de moyens pour amasser les 12 000 $ requis pour prendre part au Défi Kilimandjaro que Pablo Desrosiers, un habile bricoleur à ses heures, a eu la brillante idée de faire une reconstitution de la Coupe Stanley et de vendre par la suite des billets pour l’offrir en tirage.
M. Desrosiers, disons-le, sera l’un des 34 grimpeurs qui s’attaquera à l’ascension de ce massif volcanique pour relever à la fois un grand défi personnel et pour apporter des sous, beaucoup de sous, à la Fondation Sainte-Croix.
Même s’il avait déjà «gossé» une mini-coupe Stanley dans le bois et tourné un vase ou deux en utilisant la technique du laminage, le Drummondvillois s’est mis courageusement et minutieusement au travail dans son garage pour d’abord relever ce premier défi.
C’est ainsi qu’après avoir fait le design, il a créé 614 pièces en noyer et 432 autres en érable qu’il a par la suite assemblées pour donner un morceau de 43 livres identique en apparence à la Coupe Stanley.
L’artisan, qui se fait connaître sous le nom de «DeLaRosa», a mis quelque 140 heures pour réaliser cette réplique d’une hauteur de 38 pouces, quelques poussières de plus que la véritable, reconnaît-il.
Avec son fini «laque claire 35% de lustre» et l’alternance érable et noyer, la Coupe Défi Kilimandjaro, comme l’appelle aussi son concepteur, a réellement fière allure.
En amateur de hockey qu’il est, Pablo Desrosiers a eu la bonne idée d’augmenter sa valeur en l’embellissant des signatures d’actuels et d’anciens joueurs de la LNH dont, au sommet, celle de nul autre que Patrick Roy, le célèbre numéro 33.
Pas moins de 41 hockeyeurs ont ainsi accepté d’apposer leur nom sur la coupe de M. Desrosiers dont, entre autres, Luc Robitaille, Kristopher Letang, Carey Price, David Desharnais, Mathieu Perreault, Dave «Moose» Morissette, Stéphane Richer, Guy Carbonneau, Yvon Lambert, Guillaume Latendresse Denis Gauthier et Lars Eller, pour ne nommer que ceux-là.
Bien sûr, on pourra comprendre qu’avec l’addition de ces signatures en bonus, l’œuvre de Pablo Desrosiers prend de la valeur.
Chose certaine, l’artisan admet volontiers qu’il aura des pincements au coeur lorsqu’il présentera ou ira porter sa Coupe Stanley au gagnant, sauf qu’il est conscient que c’est le prix à payer pour réaliser son autre rêve.
En attendant le tirage du 6 janvier prochain, Pablo Desrosiers se promène avec son précieux trophée dans divers événements pour offrir des billets aux intéressés.
M. Desrosiers estime que la vente va bien et anticipe même qu’elle connaîtra une effervescence (qu’on lui souhaite de tout cœur) d’ici le moment crucial de son tirage devant les spectateurs du Centre Marcel-Dionne.
Celui ou celle qui désire mettre la main sur la Coupe Stanley peut donc se procurer son billet (5$) ou ses billets (3 pour 10$) en communiquant avec Pablo Desrosiers au 819 470-0619 ou encore avec la Fondation Sainte-Croix au 819 478-6467.
Bien sûr, les retardataires auront jusqu’avant la fin de la 2e période de ce duel du 6 janviers entre Drummondville et Baie-Comeau pour se donner une chance de mériter un trophée qui a échappé à un joueur aussi illustre que notre Marcel Dionne national.
