L’homme d’affaires Richard Arel, celui qui a été propriétaire durant 24 ans du célèbre restaurant Le Madrid, compte investir entre 12 et 14 millions $ dans un avenir plus ou moins éloigné pour créer à quelques kilomètres de son ancien lieu d’affaires, en bordure de l’autoroute 20, ce qui deviendrait, selon lui, la plus grosse halte routière au Canada.
Le projet «Big Foot 200», s’il se concrétise comme l’imagine M. Arel, aura de quoi impressionner à bien des égards tant par l’espace occupé ( deux millions de pieds carrés), par l’ampleur et la diversité des installations projetées, par l’originalité des attractions imaginées par son créateur ainsi que par le concept énergétique que l’on compte utiliser pour alimenter ce complexe autoroutier.
Au dire du promoteur, l’audacieux projet devrait comprendre en prime la construction d’une quarantaine de logements pour accueillir une partie des employés qui seront requis dont certains devront nécessairement venir de l’extérieur.
À la sortie 200
Le projet que caresse Richard Arel se réalisera à la sortie 200, à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, sur l’emplacement de l’ancien restaurant Le Méthèque dont il a pris possession au cours des derniers mois et sur des terres avoisinantes qu’il a par la suite achetées d’un autre propriétaire, bref sur quelque deux millions de pieds carrés.
Comme si cela n’était pas suffisant, M. Arel souhaite acquérir du Ministère des Transports la partie d’un lot contigu où il avait déjà été question à une autre époque d’ériger un entrepôt pour le sel de déglaçage, d’où une demande de résolution d’appui adressée aux deux Municipalités de NDBC pour faciliter les démarches avec le gouvernement.
Selon ce que M. Arel a indiqué à L’Express, les voyageurs qui s’arrêteront au «Big Foot 200» pour casser la croûte auront l’embarras du choix puisqu’ils auront accès à un bloc de trois restaurants de bannières différentes dans un complexe des plus modernes comprenant, entre autres, une vaste salle de jeu.
Un autre bâtiment devrait quant à lui accueillir un dépanneur et un magasin de souvenirs.
La halte, comme le voit l’homme d’affaires, comprendrait deux îlots de six pompes à essence chacune pour les automobilistes dont deux à diesel et un autre emplacement de deux pompes semblables pour les camions.
Quelque 400 places de stationnement sont prévues dont plusieurs d’entre elles dédiées spécifiquement pour les camions incidemment.
L’ex-propriétaire du Madrid n’entend pas lésiner pour être bien vu puisqu’il projette installer une enseigne «centre de messages» d’une dimension de 16 pieds par 60 pieds, et ce, à une hauteur de 90 pieds.
Parc d’attraction
Cette enseigne, bien que visible à plus de deux kilomètres, ne serait pas la haute structure du complexe car, à l’intérieur d’un parc d’attraction, Richard Arel déclare vouloir y ériger une croix lumineuse de plus de 160 pieds, ce qui, à son dire, en ferait la plus haute croix au monde.
Qui dit Arel, dit également dinosaures et «big foots» évidemment, d’où, dans ce dernier cas, le nom qu’il entend donner à son complexe de Bon-Conseil érigée à la sortie 200.
Outre ces gros bolides, M. Arel entend restaurer une partie de sa collection de dinosaures et en créer de nouveaux dont au moins deux de taille super géante.
L’un deux, dont le nom échappe à l’auteur de l’article, fera 160 pieds de longueur par 26 pieds de hauteur.
L’autre, un brachiosaure, sera sans doute impressionnant du haut de ses 52 pieds.
D’autres éléments viendront éventuellement se greffer à ce complexe autoroutier unique en son genre, si bien que Richard Arel se dit convaincu que le «Big Foot 200» deviendra en soi un attrait touristique.
Il est particulièrement fier de dire que des gens de tous les âges, des plus jeunes aux grands-parents, seront attirés par la magie des lieux.
Sans vouloir trop en mettre, M. Arel, qui dit avoir investi plus de 1,5 million $ en recherches depuis 2000, nous informe que son complexe sera alimenté par un système reposant sur un moyen mécanique comme source d’énergie, soit un moteur à effet multiplicateur dont il fera la présentation en grande pompe d’ici quelques mois.
Puisqu’il est question de temps, pour revenir au projet de la halte routière, Richard Arel estime que son ouverture pourrait se faire à quelque part en 2014, au plus tard en 2015.
Selon lui, l’importance du projet est grande non seulement pour Notre-Dame-du-Bon-Conseil, mais aussi pour toute la région, puisqu’il prévoit quelque 150 emplois en temps habituel et de 250 à 275 en période de pointe.
Questionné à savoir s’il n’était pas lié par une quelconque clause d’exclusivité territoriale avec Immostar, le propriétaire du Madrid 2.0, M. Arel a fait preuve de prudence en indiquant que tous les impacts de ce projet ont été pris en compte, laissant à entendre que, le cas échéant, il n’y voyait pas un empêchement à aller de l’avant.
L’avenir nous dira jusqu’où iront les ambitions de Richard Arel avec son «Big Foot 200» et son moteur révolutionnaire, mais force est de constater qu’elles sont grandes, très grandes même.