L’École nationale de police du Québec (ENPQ), située à Nicolet, construira un nouveau pavillon de formation évalué à 10,7 millions de dollars. C’est ce qu’a annoncé, ce matin à Québec, le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron.
Prévu pour l’été 2015, ce pavillon sera relié au côté est du bâtiment principal par une passerelle. Il comprendra trois étages qui abriteront, entre autres, des plateaux de simulations, une reproduction d’un tribunal, des salles d’interrogatoire, des salles de classe, des plateaux multifonctionnels et un plateau d’exercice de combat rapproché.
Cette dernière installation sera d’ailleurs une grande première, non seulement pour l’École, mais aussi pour la province. «Actuellement, les apprentis policiers qui veulent suivre ce genre de formation doivent aller à Ottawa ou aux États-Unis, explique la directrice générale de l’ENPQ, Marie Gagnon. Ils n’auront plus à le faire désormais. C’est un gros avantage pour nous et on en est très fiers.»
D’une superficie totale frôlant les 3 000 mètres carrés, la nouvelle structure sera exclusivement réservée à la formation et remplacera les pavillons Marguerite-d’Youville et Monseigneur-Courchesne, ceux-ci étant désuets. «Ce qu’on retrouvait dans ces pavillons-là va être reproduit de façon améliorée dans le nouveau bâtiment, indique Mme Gagnon. Ça va nous permettre d’offrir des formations de meilleure qualité en utilisant des installations adaptées à nos besoins.»
Le pavillon Marguerite-d’Youville, utilisé pour les formations en intervention technique, sera démoli une fois les travaux de construction terminés. «Il est en fin de vie sécuritaire», justifie Mme Gagnon. L’espace récupéré par la démolition servira, d’une part, de terrain vert et, d’autre part, à agrandir la zone de stationnement.
Quant à lui, le pavillon Monseigneur-Courchesne sera repris par la Société immobilière du Québec, qui en est propriétaire. La directrice générale de l’ENPQ ignore toutefois ce qu’il adviendra de ce bâtiment.
Autofinancement
Ce projet de plusieurs millions de dollars est entièrement financé par l’École. «Nos activités de formation font en sorte qu’on puisse compter sur des clientèles stables, ce qui nous permet de nous autofinancer», explique Marie Gagnon. La Société immobilière du Québec, étant le maître d’œuvre de ce projet, lancera dans les prochains jours un appel d’offres pour les services professionnels. Par ailleurs, les travaux d’excavation et d’exploration devraient débuter à l’automne 2013.