Remis en liberté lundi après-midi, Éric Lefebvre a tenu à apporter des précisions sur sa situation judiciaire.
Face au juge Gilles Lafrenière, au palais de justice de Drummondville, Me Gilles Doré a pu obtenir de la Cour que son client sorte de prison, où il était enfermé depuis son arrestation le 23 mai dernier, dans le cadre du Projet Grue, grâce à trois engagements monétaires (sans dépôt) totalisant 120 000 $.
Le Cyrillois de 41 ans devra revenir devant le Tribunal le 13 février 2013 pour une mise au point de son dossier et il aura ensuite rendez-vous avec le juge Lafrenière le 2 avril pour recevoir sa sentence.
Dans un local du journal L’Express, Éric Lefebvre est venu exhiber le document de la Cour qui montre que plusieurs des chefs d’accusation qui pesaient sur lui depuis mai dernier ont été arrêtés ou retirés.
Au cours des derniers mois, il n’a pas été facile d’éclaircir le dossier d’Éric Lefebvre puisque les procédures au palais de justice de Drummondville ont été frappées d’une ordonnance de non-publication.
Vérification faite jeudi, neuf chefs d’accusation ont été arrêtés (conditionnellement à ce que l’accusé plaide coupable sur d’autres accusations) et 16 autres ont été retirés. Il a toutefois plaidé coupable sur six chefs pour recel, un autre pour complot pour méfait public et sur deux autres chefs pour possession d’argent contrefait.
«Je viens ici pour corriger des faussetés concernant mon dossier. Il est dit dans les médias que j’étais accusé d’incendie criminel. C’est faux. Je n’ai jamais été accusé d’incendie criminel», a-t-il tenu à préciser. «On raconte aussi que je suis le parrain, le parrain de quoi ? Jamais personne ne m’a appelé le parrain. On m’appelle «le grand» la majorité du temps», a-t-il indiqué. «Pour ce qui est de l’argent contrefait, ce n’est pas pour 949 000 $ en faux billets américains qu’ils ont saisis, il y en avait pour 1040 $ exactement.
Concernant la saisie de nombreux véhicules à Saint-Cyrille-de-Wendover, Éric Lefebvre souligne que la police en a libéré une vingtaine, de sorte qu’ils peuvent être utilisés à nouveau.
«Il y avait aussi une ordonnance de blocage sur mon garage. C’est maintenant réglé car j’ai déposé un montant de 200 000 $ et j’ai cinq mois pour payer. J’ai été libéré et c’est pour travailler. Je travaille sur le déblaiement de la neige pour la compagnie de mon oncle Denis Lefebvre. Lundi, je n’ai pas dormi beaucoup, j’étais au travail. Même les policiers ont reconnu que j’étais un travaillant hors du commun. Je sais que je recevrai ma sentence du juge Lafrenière en avril, mais moi je veux reprendre ma vie en mains», a-t-il dit.
Éric Lefebvre a été arrêté le 23 mai 2012 dans le cadre du Projet Grue, soit une vaste opération impliquant 140 policiers qui avaient effectué plusieurs arrestations et plusieurs perquisitions dans la région de Drummondville. Ce jour-là, en conférence de presse avec plusieurs médias, des hauts gradés avaient fait grand cas du démantèlement d’un super réseau de voleurs et de receleurs ayant à sa tête «Éric Lefebvre dit le parrain».