Un projet pilote en saine alimentation, qui est en cours à l’école secondaire Marie-Rivier depuis le début de l’année scolaire, a de bonnes chances de prendre beaucoup d’expansion, en ce sens qu’il soit éventuellement exporté dans les autres régions du Québec.
C’est l’organisme Drummond en forme et en santé (DFS) qui est à l’origine de ce projet qu’il mène avec le concours de plusieurs partenaires dont la Commission scolaire des Chênes (CSDC), le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Drummond et la Corporation de développement communautaire (CDC) Drummond.
Jeudi avant-midi dernier, à l’amphithéâtre de l’école Marie-Rivier, Isabelle Tougne, agente de coordination à DFS, a réuni les représentants des médias pour leur expliquer ce projet.
Mme Tougne était accompagnée pour l’occasion de plusieurs intervenants qui ont investi leurs compétences dans ce projet dont, entre autres, Lise Delisle, nutritionniste au CSSS Drummond, Bianca Sévigny, agente de concertation à la CDC, ainsi que Mario Belisle, directeur adjoint à la CSDC, sans oublier Christian Leclair, éducateur physique et à la santé à l’école Marie-Rivier.
Manque d’outils
M. Leclair est en fait celui qui a sonné la cloche sur l’état de santé des jeunes et qui a déploré du même souffle le manque d’outils pour transmettre le volet «santé» à ses étudiants.
C’est à ce moment qu’intervient Drummond en forme en santé, un projet du Carrefour de développement social (CDS) dont l’objectif est justement de stimuler l’adoption de saines habitudes de vie chez les 0-17 ans.
Selon ce qu’a indiqué Mme Tougne, comme la mission de DFS est d’engendrer une concertation et une mobilisation en faveur de l’adoption de ces saines habitudes alimentaires, son organisme a donc fait appel à ses partenaires naturels.
«Drummond en forme et en santé a mis la machine en marche pour rejoindre les acteurs de la MRC de Drummond concernés dont le CSSS Drummond», a-t-elle dit.
Ainsi, DFS a pu entreprendre l’analyse de la situation avec le concours de l’équipe aux saines habitudes de vie, Lise Delisle, nutritionniste, et Jean-François Lamoureux, kinésiologue, tout en faisant appel à l’expérience de terrain de Bianca Sévigny, de la CDC Drummond.
Cahier de l’élève
Le travail de tous ces intervenants et de quelques autres a conduit à l’idée de créer un outil adapté à la clientèle visée, un cahier de l’élève élaboré avec des notes aux professeurs pour faciliter la transmission des connaissances.
Deux éducateurs physiques et à la santé de Marie-Rivier, y compris M. Leclair, ont donc accepté de s’accaparer de cet outil pour réaliser la phase 1 du projet-pilote.
Celui-ci est mené auprès de deux classes de premier cycle du programme régulier et deux autres du programme Développement à long terme de l’athlète (DLTA) de Marie-Rivier.
Au dire de Bianca Sévigny, les thématiques qui ont été retenues dans ce cahier passent du général au spécifique, de l’alimentation quotidienne aux besoins nutritionnels des garçons et des filles.
«Ces thématiques contiennent des éléments d’apprentissage, des outils de vérification des acquis et se veulent un stimulus à initier une modification du comportement alimentaire», a suggéré à son tour Lise Delisle, non sans avoir livré quelques résultats pour les moins inquiétants d’une enquête régionale sur la santé des jeunes du secondaire.
Ce premier cahier est divisé en six sections ayant pour thème: «Bien s’alimenter au restaurant», «Le journal alimentaire», «Besoin naturel des ados», «L’image corporelle», «L’alimentation quotidienne» et «Alimentation et sports».
Ces sections prennent la forme de capsules qui, au dire de Mme Sévigny, bien que présentées de façon adaptée pour la clientèle visée et comportant des espaces ludiques, ne sont pas infantilisantes et ne portent pas de jugement.
De son côté, Mario Belisle, directeur adjoint à la CSDC, a fait savoir que le plan lié à ce projet-pilote comprenait également une tournée des éducateurs physiques et à la santé des écoles secondaires de la commission scolaire, le tout couronné par une formation en mai.
Si tout va comme prévu, selon les espérances de Drummond en forme et en santé, le projet pourrait dans une seconde phase s’étendre à une plus grande échelle à l’intérieur de la CSDC pour qu’en 2014-2015, il atteigne d’autres régions du Québec dont certaines qui ont même commencé à l’épier.
