Depuis trois ans un sondage internet ayant pour thème : « Les pertes économiques dans les commerces de détail au Québec », est effectué pour le compte du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD). Avec l’arrivée de l’achalandage du temps des fêtes, une prise de conscience quant aux résultats de l’enquête, pourrait être bénéfique pour les commerçants.
Ce sondage basé sur les réponses de 118 200 employés répartis dans plus de 3 580 magasins au Québec et interrogés entre le mois d’août et octobre de cette année donne un excellent portrait de la problématique présente dans les commerces de détail.
Déterminer les niveaux des pertes
On constate la majorité des pertes (47 %) dans les magasins de biens durables et semi-durables. Une augmentation de 9 % en comparaison à l’an passé. Les autres catégories affichent par contre une baisse; biens mode (23 %), biens courants (20 %) et autres (10 %).
41 % des commerçants interrogés évaluent que la proportion des pertes et des vols ont augmenté dans leur magasin. Ces pertes se chiffrent annuellement à environ 851 millions en 2012 contre 791 millions l’an passé. On parle ici de plus de 1,29 % des ventes annuelles d’un magasin.
Identifier la provenance des pertes
Encore cette année, 37 % des vols sont commis par… des employés pour un total de 315 millions annuellement! Une moyenne de 863 000 $ dollars de perte par jour. Le vol à l’étalage représente 32 % des pertes, les fraudes 14 % et les erreurs administratives 12 %.
En ce qui concerne le vol commis par des employés, dans 39 % des cas il s’agit de vol de marchandises, 32 % le vol d’argent et 14 % des fraudes lors de remboursements ou de retour de marchandise.
Différents modes de préventions
Les principaux moyens de prévention utilisés par les commerçants sont la formation des employés (73 %), la vérification des sacs (60 %) et les clients mystères (50 %).
Profil des voleurs et fraudeurs
Il n’y a pas de portrait type du voleur moyen, mais 55 % sont des hommes adultes, 29 % des femmes adultes, 14 % des adolescents et 2 %… des enfants. Tous peuvent être voleurs sans aucune discrimination.
Les principales motivations pour commettre un vol autant chez les clients que chez les employés sont : l’utilisation personnelle, le manque d’argent/pauvreté, les dettes/problèmes de jeu et l’affiliation à une bande/gangstérisme et 40 % des vols ont une valeur entre 10 $ et 50 $.
Quoi faire?
Comme mentionnée dans le sondage, une majorité de commerçants opte pour la formation et pour la sensibilisation de leur personnel. De bonnes connaissances de prévention des pertes, doublé d’un service à la clientèle exemplaire, sauront faire la différence dans un magasin. Cela reste encore aujourd’hui, le meilleur moyen pour contrer le fléau du vol et des fraudes.
Le commerçant qui désire contrôler ces pertes doit aussi bien gérer son personnel. Il doit s’assurer que des procédures claires sont appliquées dans son entreprise et que les occasions d’agir de façon malhonnête soient minimisées, la majorité des vols étant le fait des employés. Il doit aussi s’assurer d’avoir un minimum d’équipement de sécurité fonctionnel tel qu’un système d’alarme (pour le contrôle des entrées et des sorties), coffre-fort (avec un contrôle sur la combinaison) et clés medeco (impossible de faire de copies). Prévoir l’installation de caméra ou de système de détection des dispositifs de sécurité peut, pour certains magasins, être la combinaison gagnante à un personnel engagé et allumé.
Le Commissariat au commerce offrira bientôt des déjeuners formations en entreprise sur plusieurs sujets, dont la prévention des pertes.
Pour plus d’informations, nous vous invitons à communiquer avec nous au 819 472-6705, info@commerce-drummond.com ou www.commerce-drummond.com.
Sources :
CQCD – Les pertes économiques dans les commerces de détail au Québec – 2009 à 2012
