La cause de Louise Champagne, cette gardienne en milieu familial à Saint-Bonaventure, accusée de voies de fait simples sur deux enfants en bas âge, est en processus d’enquête préliminaire au palais de justice de Drummondville.
Mercredi, deux vidéos interrogatoires enregistrés préalablement avec les présumées victimes ont été présentés par Vicky Smith, procureure de la Couronne, qui a également fait entendre devant la juge Julie Beauchesne les mères des jeunes enfants.
La procédure étant frappée d’un interdit de publication, il ne nous est pas permis de faire état de la preuve développée par la poursuite.
Quant à l’avocat de la défense, Me Olivier Milot, sa stratégie vise à faire tomber les accusations, arguant que «la preuve, très mince, non-médicale, ne tient qu’à un fil».
Les faits reprochés sont survenus entre 2008 et 2010. Les présumées victimes étaient alors âgées de deux ans. La défense a déjà fait valoir dans cette affaire que des accusations de voies de fait simples, sans lésions donc, supposent qu’il n’existe aucune preuve médicale. Il a été mentionné, en octobre dernier, lors de son arrestation, que l’accusée demeurera dorénavant chez ses parents à Saint-Majorique.
L’enquête préliminaire de Louise Champagne se poursuivra le 23 octobre, toujours devant la juge Beauchesne au palais de justice de Drummondville.
À noter que c’est à cette même garderie, à Saint-Bonaventure, qu’un bambin de deux ans et demi est mort étouffé en décembre 2010, après avoir avalé de travers un morceau de pain. L’enfant était mort «à cause d’une fausse route alimentaire», selon les indices autopsiques obtenues à l’époque par le coroner Yvon Garneau.
On se rappellera que le père de l’enfant avait appris le décès de son fils dans des circonstances assez particulières. Il était en effet au bloc opératoire, prêt à subir une opération à un genou, lorsque des médecins ont demandé de suspendre l’intervention pour s’occuper d’urgence d’un bambin de deux ans qui arrivait sur une civière. C’était son fils.