Les personnes ayant des incapacités physiques permanentes ou temporaires et celles en perte d’autonomie peuvent maintenant profiter pleinement des installations de l’Aqua complexe. Une somme de 33 560 $ a été investie pour des équipements spécialisés conformes à la réalité de cette clientèle.
D’entrée de jeu, il est bon de préciser que ce projet a pris naissance au comité de suivi de la Politique d’accessibilité universelle municipale dont les travaux ont pour objectif de rendre les services et infrastructures municipales accessibles aux personnes handicapées, mais également à toute la population.
Lors de l’inauguration, jeudi, la mairesse de Drummondville, Francine Ruest Jutras, a tout d’abord rappelé qu’au moment de la construction du complexe, la Ville de Drummondville a planifié une pleine accessibilité en ce qui a trait aux stationnements réservés, aux entrées et aires de circulation, aux vestiaires et services sanitaires adaptés et aux entrées des bassins.
«Le geste public que nous posons aujourd’hui s’inscrit directement dans la lignée des moyens visant à faciliter l’accès à nos équipements pour tous les citoyens», a-t-elle commenté.
Pour sa part, le conseiller Vincent Chouinard, président du Comité politique familiale, Municipalité amie des aînés et accessibilité universelle, a précisé le contexte qui a mené au choix des équipements qui sont d’ailleurs déjà très populaires à l’Aqua complexe de la rue Montplaisir, à Saint-Charles, et qui a conduit les professionnels, notamment les ergothérapeutes, à penser au moindre détail.
«Dans le but d’assurer la pleine accessibilité à tous, il fallait ajouter des équipements essentiels pour la clientèle ayant des limites physiques importantes. Un vestiaire complètement adapté a été aménagé, ce qui inclut un lève-personne sur rail, une table d’habillage ajustable, ainsi que les toiles de transfert de différentes tailles. Pour se rendre aux bassins, un fauteuil roulant manuel aquatique et une chaise adaptée sont également disponibles. L’accès aux piscines se fait en empruntant la rampe ou encore grâce à un lève- personne avec mât qui peut être installé à chaque bassin. Des vestes de flottaison adaptées complètent ces équipements et les modèles conviennent aux personnes de 40 à 250 livres ainsi qu’aux enfants polyhandicapés» a-t-il résumé.
Au dire de Lucie Roy, directrice générale du Réseau aquatique Drummondville, la piscine Édouard-Dubord de Victoriaville a été un modèle de base pour les personnes impliquées dans le projet.
«Évidemment, nous avons adapté les équipements et les installations à la réalité que vivent les Drummondvillois», a-t-elle spécifié.
Soulignons qu’au terme du recensement de 2006, 4780 personnes de 15 ans et plus de Drummondville ont déclaré avoir une incapacité liée à la mobilité et la moitié d’entre elles étaient âgées de 65 ans et plus.
De précieux partenaires
Deux partenaires du comité de Politique d’accessibilité universelle ont appuyé la Ville dans ce projet. Le Centre des services sociaux et de santé Drummond, par son programme touchant les personnes en perte d’autonomie (Programme PPA), a subventionné l’achat d’une partie du matériel pour un total de 10 010 $.
Pour sa part, le Centre de réadaptation InterVal, par l’entremise de sa Fondation, a consenti un investissement de 10 000 $ qui permettra à l’organisme de réduire d’autant, sur un certain nombre d’années, ses futurs coûts de location de la piscine à des fins de réadaptation.
Les intervenants qui ont participé à la rencontre de jeudi ont tous souligné que le projet répond à coup sûr aux besoins de la clientèle visée.
Ainsi, a-t-on affirmé, tous pourront tirer les bienfaits particuliers de la baignade, que ce soit par la pratique de l’activité physique, la réadaptation à la suite d’un accident ou d’un autre problème de santé et le simple plaisir de nager librement et se détendre grâce aux nouvelles installations aquatiques, notamment la rivière Kino-aventure et l’espace tourbillon.
«Je trouve ça fantastique et intelligent que ce complexe soit doté de ces équipements qui ont été conçus en fonction des différents types de handicap. J’ai utilisé déjà certains appareils et ce fut une réussite», a exposé Brigitte Baril, présidente de l’Association des personnes handicapées de Drummondville.
Un guide du baigneur en situation de handicap est d’autre part disponible au Réseau aquatique Drummondville. Jusqu’au 31 décembre, les personnes concernées et leur accompagnateur peuvent suivre une séance d’introduction de 90 minutes, et ce, gratuitement. Après cette date, il en coûtera 77 $.
