Présentant les principaux éléments de sa plateforme en matière de famille comprenant cinq grands volets dont la culture, les sports, les garderies, les aînés, sans oublier l’éducation, le candidat péquiste de Johnson, Yves-François Blanchet, a profité de l’occasion pour dénoncer l’absence d’un programme local chez ses adversaires.
Devant la Maison des jeunes située tout près de l’école Jésus-Adolescent, à Saint-Germain-de-Grantham, jeudi avant-midi, en compagnie de ses enfants, de sa conjointe et de sa mère, M. Blanchet s’est d’abord dit fort à l’aise dans ce paysage de son enfance près des écoles qu’ils a fréquentées et devant la résidence où ses grands-parents ont vécu leur retraite.
Le natif de Saint-Edmond a dit avoir choisi Saint-Germain pour la tenue de cette conférence de presse parce qu’elle illustre bien son plan pour un créneau d’excellence éco-industrielle.
«À l’axe de la 20 et de la 55, avec le dossier de l’eau sur le point d’être enfin réglé, il n’y a personne au Québec qui soit mieux placé pour profiter de ce plan et de ces emplois que les gens de Saint-Germain», a plaidé Yves-François Blanchet devant le maire Yvon Nault.
Le député sortant de Drummond a d’ailleurs tenu à mettre son hôte bien à l’aise en lui disant qu’il ne réclamerait pas son appui public pour autant, faisant une allusion bien sentie à la stratégie de l’organisation libérale de Johnson d’avoir interprété la présence de tous les maires présents à une rencontre avec la candidate Boyce comme un acte de foi de chacun d’eux à la formation de Jean Charest.
Néanmoins, c’est surtout à l’endroit du candidat de la CAQ, Stéphane Legault, que M. Blanchet a dirigé ses principales attaques, disant avoir plusieurs questions à poser à ce candidat qui dit ne pas vouloir faire de politique et ne pas vouloir formuler d’engagements.
Plein d’engagements
On ne peut pas dire cependant que c’est le cas pour le porte-étendard du Parti québécois, puisque l’espace nous manque pour relever tous les engagements dans les cinq secteurs visés par celui qui dit souhaiter ainsi continuer sa campagne d’idées originales pour la région.
Du côté de l’éducation, Yves-François Blanchet a néanmoins lancé d’abord une flèche en direction du candidat de la CAQ dans Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, qu’il accuse de soutenir maintenant ce projet promu par le PQ alors qu’il avait ignoré lors de la campagne de 2008.
«J’attends que le candidat de Johnson en fasse autant», a exposé M. Blanchet en vantant les mérites d’une telle ressource à Drummondville pour garder nos jeunes et les salaires élevés dans la région, à la condition d’être accessible.
À cet égard, il a rappelé que pour des raisons économiques, le Parti québécois abolira la hausse de 82% des droits de scolarité infligée aux parents de la classe moyenne.
«Notre parti abolira aussi la répressive loi 78 qui nous humilie jusqu’ à l’ONU et organisera rapidement un sommet avec une obligation de résultat pour que chacun paie en effet sa juste part, sans limiter l’accessibilité et sans nuire à notre économie», a-t-il ajouté.
D’autre part, M. Blanchet a fait savoir qu’il collaborera avec la Commission scolaire des Chênes afin de régler l’enjeu du transport scolaire sécuritaire par une solution durable suite à l’effort significatif déployé par l’organisme.
«Je crois d’ailleurs qu’il serait stupide d’abolir les commissions scolaires, mais je suis certain qu’il y a encore moyen d’en améliorer la gestion. Travaillons-y ensemble pour nos enfants» a-t-il plaidé en complément, s’en prenant du coup à un élément central du programme de la CAQ.
En matière de culture, Yves-François Blanchet aime bien rappeler son soutien au projet de bibliothèque de la Ville de Drummondville et à celui d’un Salon du livre.
L’OSD est également dans la mire du candidat péquiste, celui-ci se disant en accord avec l’idée que soit offert le talent exceptionnel de notre orchestre à l’extérieur afin d’en faire bénéficier un plus large public.
Le candidat de Johnson a également abordé la question des garderies, réitérant qu’il faut nettoyer le système d’octroi des places et qu’il privilégie le système public des CPE.
«C’est une réussite qu’a signée Pauline Marois, et dont les études démontrent qu’en encourageant les familles et les femmes en emploi, ce modèle rapporte plus qu’il ne coûte à l’État québécois», a affirmé Yves-François Blanchet en annonçant que ce sont plus de 1000 places qui seront créées dans la région.
Abordant la question des «ainés», celui-ci a plaidé qu’au lieu de les sortir du circuit social, il faut les y garder le plus longtemps possible, disant en se tournant vers sa mère qu’ils sont notre sagesse, notre jugement, notre générosité.
M. Blanchet a mis en perspective le projet d’une «Caisse autonomie» du docteur Réjean Hébert de Sherbrooke et a dit miser sur les moyens qui seront déployés par son parti pour que les aînés qui le souhaitent puissent demeurer le plus longtemps possible dans leur propre maison.
Dans le volet «sport», le candidat du Parti québécois a d’abord rappelé le crédit d’impôt aux parents inscrivant leurs enfants à des activités culturelles ou sportives.
Celui-ci a promis qu’il continuera à soutenir les activités du 200e anniversaire de Drummondville et la tenue des Jeux du Québec au Centre-du-Québec.
Yves-François Blanchet a résumé sa pensée en disant qu’il s’engageait, au sein du gouvernement péquiste de Pauline Marois à offrir une vie un peu meilleure à ses gens.
