Il y a cinquante ans de cela et beaucoup se souviennent de l’année 1962 comme l’une des plus mouvementées du XXe siècle à Drummondville et dans la région.
À commencer par les élections! Tous les niveaux de gouvernement ont affronté le vote populaire en cette seule année. En premier, le monde municipal, le 1er mai, alors que le maire sortant Me Marcel Marier, recevait la vive opposition d’un ex-maire, le Dr Jean-Berchmans Michaud. M. Marier a été porté en triomphe par ses partisans dans les couloirs de l’hôtel-de-ville à l’issue du scrutin qui lui donnait une majorité de 435 voix (910 vs 475).
Quelques semaines plus tard, le 18 juin, c’était au tour des élections fédérales dans Drummond-Arthabaska: le Crédit social a causé toute une surprise en faisant élire son porte-parole, David Ouellet, avec 4525 voix de majorité sur le député libéral sortant, Samuel Boulanger. Pendant son mandat d’une année, M. Ouellet s’est fait remarquer au niveau pan-canadien…. en refusant ses chèques de paye de la Chambre des Communes tant qu’ils ne seraient rédigés qu’en anglais!
Au cours de l’automne 1962, plus précisément le 14 novembre, de spectaculaires élections provinciales ont tenu en haleine toute la population de Drummond, sur la nationalisation de l’électricité: le député libéral sortant et aussi ministre de la Voirie, Me Bernard Pinard, a été réélu de haute lutte sur l’industriel Lucien Morissette, maire de Drummondville-Sud, avec une majorité de 3670 voix (14621 vs 10951). Dans Drummond, cette campagne électorale a sans doute été l’une des plus mouvementées du siècle, tant par ses débats publics que par la prestation des candidats. Même le premier ministre Jean Lesage est venu dans le comté, en particulier le 8 novembre, inaugurer l’édifice provincial, comprenant le palais de justice. Le chef unioniste, Daniel Johnson père, y est aussi venu le 10 novembre.
Qui dit élections, dit aussi promesses électorales, réalisations récentes et perspectives d’avenir. Aucun niveau n’y a échappé: le bureau de poste de la rue Girouard a été démoli pour faire place à la Caisse populaire Saint-Frédéric, pendant qu’un nouveau a été construit à l’angle Saint-Jean et Lindsay. Le projet de construction d’un nouvel aréna sur la rue Cockburn, angle Corriveau, monopolise toute l’attention des sportifs, lassés d’assister à des exploits de haut niveau dans le vieil immeuble de la rue des Écoles; le boulevard Saint-Joseph est prolongé depuis la rue Saint-Jean jusque vers l’Avenir, etc.
À suivre…