Double meurtre suivi d’un suicide

Un homme de 49 ans et une femme de 46 ans ont été tués de plusieurs balles, lundi soir, dans une résidence de la rue Edison, dans le Boisé de la Marconi, et celui que les policiers soupçonnaient d’être l’auteur de ce double homicide, localisé à Asbestos en fin de soirée, s’est enlevé la vie au milieu de la nuit, après trois heures de négociation.

Le drame, qui n’a pas manqué d’inquiéter les voisins, s’est joué vers 20h30. Ce sont des témoins qui, ayant aperçu une wagonnette grise quitter les lieux et passer dans la rue, ont alerté la Sûreté du Québec qui avait une brève description du véhicule. Forts de ces renseignements, les policiers de la région d’Asbestos ont réussi à retracer le suspect, un homme de 63 ans, vers 22h30. Il était à bord de sa voiture, dans le stationnement d’un bar, et était en possession d’une arme à feu. Des négociations ont été entamées et, au bout de plusieurs heures, le sexagénaire a retourné l’arme contre lui vers 2 heures la nuit dernière. Son décès a été constaté dans un centre hospitalier.

Sur les lieux du crime, précisément au 1345 rue Edison, la police a découvert le corps d’un homme sur le balcon arrière et celui d’une femme à l’intérieur. Selon ce qu’il a été possible de savoir, ils auraient été atteints de plusieurs décharges d’arme à feu au haut du corps.

Étant donné qu’il y a eu mort d’homme en présence des policiers de la SQ, à Asbestos, l’enquête sur les deux événements a été transférée au Service de police de la Ville de Montréal en vertu de la politique ministérielle. Les corps des victimes étaient toujours sur place mardi matin.

Les voisins ont entendu deux séries de coups de feu. «Quand on a entendu les deux ou trois premiers coups, on cherchait d’où ça pouvait venir, ça sonnait comme si c’était une carabine de calibre 22 utilisée dans un sous-sol», a raconté un témoin, André Martineau, dont la résidence a une clôture arrière commune avec celle de la rue Edison.

«Quelques minutes plus tard, une autre série de coups de feu a retenti. Mon gars de 12 ans était dehors. Il a eu peur. Il est rentré dans la maison. Des voisins avec qui je parlais sont aussi rentrés chez eux. On ne savait plus trop ce qui se passait, mais on voyait bien que c’était du sérieux. Nous avons vu passer une wagonnette grise devant la maison. Il y avait sur le tableau de bord un gyrophare jaune orange et nous avons donné cette précision à la police. Ma blonde n’a pas dormi de la nuit. Elle avait peur que l’individu revienne dans le coin pour tirer de nouveau. Nous ne savions pas à qui nous avions affaire. Quant aux victimes, je ne les connaissais pas. C’est un nouveau quartier ici et les gens commencent à peine à se connaître», a-t-il indiqué.

Au moment d’écrire ces lignes, il n’était pas possible de dévoiler l’identité des deux victimes, dont une serait connue des milieux politiques drummondvillois.

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