Christian Beaulieu, président de Véranda Jardin, une entreprise qui compte 45 employés et dont la réputation n’est plus à faire dans le domaine des balançoires et des meubles de jardin, retourne à l’école. Mais pas n’importe laquelle: l’École d’Entrepreneurship de Beauce (ÉEB).
L’homme d’affaires drummondvillois est le seul des 25 entrepreneurs choisis à provenir du Centre-du-Québec au sein de la quatrième cohorte de l’ÉEB, la seule école du genre au Québec qui se consacre à la formation des entrepreneurs de tous secteurs, grâce à l’expertise de chefs d’entreprise de haut niveau tels que Laurent Beaudoin, Alain Lemaire, Jean Coutu et bien d’autres.
«C’est une école où on va acquérir des connaissances sur la façon de bien faire les choses en tant qu’entrepreneur, en s’inspirant des recettes de ceux qui ont réussi, qui viennent nous raconter leurs expériences sans nécessairement nous parler de leurs produits», a-t-il résumé lors d’un entretien vendredi après-midi.
L’École d’Entrepreneurship de Beauce a accueilli en avril sa quatrième cohorte d’entrepreneurs-athlètes dans le cadre de son Programme Élite, qui s’échelonnera sur une période de deux ans, à raison de quinze séjours de cinq jours dans la région de Saint-Georges-de-Beauce, haut lieu de la culture entrepreneuriale. Cette nouvelle cohorte est formée de 24 entrepreneurs-athlètes, soit 18 hommes et 6 femmes. Ils sont âgés de 21 à 46 ans, représentent divers secteurs d’activités et proviennent des quatre coins du Québec.
Atteindre un équilibre
Christian Beaulieu a assisté en avril à un premier séjour à l’ÉEB, d’une durée de cinq jours consécutifs, et il se prépare à y retourner la semaine prochaine. «Durant cinq jours ça n’arrête pas, de 8 heures le matin à 22 heures. Il y a des coachs qui viennent nous adresser la parole. Au fond, nous sommes là pour apprendre d’autres façons de faire, pour être plus efficace et pour atteindre un équilibre dans la vie en étant à la fois un homme de famille, un homme d’affaires et un homme en forme. Il y a même des entraînements physiques. Un boss en forme est plus inspirant. Je sais de quoi je parle, j’ai perdu 100 livres ces dernières années. L’équilibre, ça veut dire de mettre fin aux 70 heures de travail par semaine, d’où l’importance d’apprendre à mieux gérer son temps. L’école a été mise sur pied par Marc Dutil (Canam) avec l’objectif d’améliorer rapidement les performances de décideur. Il a eu une idée géniale, tous les programmes développés à l’ÉEB sont livrés par des entrepreneurs d’expérience», de faire valoir le Drummondvillois.
Le coût de l’inscription: 27 000 $ pour chacune des deux années. «Ça peut sembler beaucoup mais ça vaut la peine. Les chambres sont quatre étoiles, les repas sont quatre étoiles et tout est bien fait. On ne me donne pas de grandes théories, simplement des moyens de me dépasser et de savoir m’adapter. Autrement dit, savoir distinguer ce qui est important de ce qui l’est pas», a-t-il indiqué.
Christian Beaulieu a acheté Véranda Jardin il y a cinq ans avec sa femme Marie-Josée Parent. Depuis ce temps, ils ont ajouté à l’usine de fabrication deux autres usines, une pour la peinture, l’autre pour la couture. Le tout couvre une superficie de 100 000 pieds carrés. Ils ne vendent pas aux particuliers. Leurs principaux clients sont Club Piscine, Trevis et d’autres.
Lancée officiellement en septembre 2010, l’École d’Entrepreneurship de Beauce peut compter sur des commanditaires et partenaires, tels que la Banque Nationale Groupe financier, le Mouvement Desjardins, le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) et la Caisse de dépôt et placement du Québec.