«Nous ne l’avons vraiment pas vu venir»

«Nous ne l’avons vraiment pas vu venir»
Marie-Huguette Cormier

«On ne s’attendait vraiment pas à ça, on ne savait même pas que nous étions finalistes pour le titre de l’Entreprise de l’année. Je n’ai pas dormi de la nuit», a raconté aujourd’hui à L’Express Isabelle Smith, copropriétaire de La Recharge qui s’est distinguée hier soir lors du 32e concours Les Mercuriades de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).

La Recharge.ca, spécialisée dans la fabrication de cartouches d’impression jet d’encre et laser recyclées, a non seulement reçu le Mercure PME dans la catégorie «Accroissement de la productivité», mais s’est également vue attribuer le prix Entreprise de l’année «PME». Au cours de ce même gala, qui s’est déroulé devant 800 gens d’affaires au Palais des congrès de Montréal, sous la présidence d’honneur de Monique F. Leroux, présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Soprema a aussi été honorée en méritant le Mercure Grande entreprise dans la catégorie «Contribution au développement économique et régional».

Isabelle Smith n’a pas assisté à l’événement. C’est son partenaire Martin Delarosbil qui s’est déplacé en compagnie de trois autres personnes clés de l’entreprise. «Quand j’ai su que nous avions remporté le prix dans la catégorie Accroissement de la productivité, j’ai sauté de joie. Plus tard, vers 23 heures, Martin m’a réveillée pour me dire qu’il était arrivé quelque chose. Sur le coup, ça m’a inquiété mais il m’a tout de suite appris que nous avions été nommés Entreprise de l’année. On n’en revenait pas. Martin m’a expliqué qu’il a su à la fin de la soirée que nous étions automatiquement finalistes pour ce titre, car les gagnants de toutes les catégories sont finalistes. Quand l’annonce a été faite, il était dans tous ses états. Nous n’avons pas dormi de la nuit. Nous ne l’avons vraiment pas vu venir. Il y a beaucoup d’énervement ici ce matin, nous sommes fatigués mais de très bonne humeur», s’est-elle exclamée avec enthousiasme.

Ce n’était pourtant pas la première fois que La Recharge se mettait ainsi en évidence. L’entreprise a gagné le concours Élan et, avec la bourse de 25 000 $ qui l’accompagnait, l’entreprise a pu construire son usine à Sainte-Brigitte-des-Saults. Elle a aussi gagné le prix Napoléon Jeunesse entrepreneuriat de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID).

Démarrer sans un sou

«C’est dans des moments comme celui-là qu’on se rappelle comment tout ça a commencé. Quand on a démarré l’entreprise, on n’avait pas un sou. Et voilà que sept ans plus tard, on a une usine, quatre magasins (Drummondville, Granby, Trois-Rivières et Québec) et on compte une trentaine d’employés. La Coop de l’UQAM et celle de l’Université de Sherbrooke sont nos deux principaux clients. Nous sommes proches de la communauté étudiante. Maintenant, cette reconnaissance va nous donner une publicité d’enfer et cela va sûrement nous ouvrir des portes», d’affirmer Isabelle Smith.

C’est aussi journée de célébrations chez Soprema. «Nous sommes fiers d’avoir remporté ce prix, car ces honneurs, en plus de nous encourager à continuer de bien faire notre travail, mettent en lumière les réalisations d’entreprises de notre région. Il est en effet possible de se démarquer parmi les meilleures entreprises du Québec», a mentionné Dominic Jacques, coordonnateur marketing et communication, en l’absence de son patron, le directeur général Richard Voyer, présentement à l’étranger. «C’était la première fois que nous étions finalistes dans cette catégorie-là et nous avions à nous frotter à de grosses pointures. C’est toute une reconnaissance de la part des gens qui voient notre contribution régional et cela rejaillit sur tout notre personnel», a-t-il ajouté.

À noter également que Cascades s’est vue décerner le prix Entreprise de l’année dans la catégorie «Grande entreprise» et a reçu le Mercure Grande entreprise dans la catégorie «Développement durable».

À la CCID, le directeur général Alain Côté avait aussi de quoi être heureux. «Soprema et La Recharge sont sorties gagnantes de notre gala Napoléon en novembre dernier et voilà que nos deux entreprises sont mises en nomination aux Mercuriades et elles gagnent. Deux sur deux, c’est une méchante bonne moyenne. Ces honneurs retombent aussi sur la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond qui se voit accorder une belle notoriété. Cela a pour effet de faire rayonner Drummondville partout au Québec. Nous pouvons tous être fiers», a affirmé M. Côté.

Le nom des commanditaires liés au concours Les Mercuriades 2012 en dit long sur son prestige. Notamment, il y a Desjardins, Alcoa, Bell, la CSST, la Financière Sun Life, le Fonds de solidarité de la FTQ, Hydro-Québec, Investissement Québec, le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, l’Office québécois de la langue française, le Secrétariat à la jeunesse, Raymond Chabot Grant Thornton, la Banque Royale du Canada et Rio Tinto Alcan.

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