Dans la série «qu’est-ce qu’on fait avec?», il semble bien que le site des Légendes fantastiques, abandonné depuis plus d’un an et demi, est à la veille de trouver sa réponse.
L’Express a appris que, parmi les quelques projets qui sont sur la table, celui d’un spa nordique urbain, proposé par une entreprise privée, est considéré tout autant qu’un projet de spectacle en plein air à saveur récréotouristique.
Dans le cas du spa nordique, un projet de l’entreprise Strom, qui créerait une centaine d’emplois au terme d’un investissement de 5 millions de dollars, l’affaire fait actuellement l’objet de négociations avec la Ville de Drummondville.
«Nous discutons avec la Ville de Drummondville depuis plusieurs mois, mais notre présentation officielle n’a eu lieu qu’il y a deux semaines environ», a confirmé Guillaume Lemoyne, le principal actionnaire de l’entreprise située à l’Île des Sœurs. «Les négociations vont bon train. Notre projet n’exige aucun investissement de la part de la Ville. Le terrain en question nous semble le seul qui peut répondre à l’ampleur et au potentiel du projet que nous tenons à implanter en milieu urbain. Anne Joyal, l’une de mes partenaires, est originaire de Drummondville et elle connaît bien le secteur. Après l’Île-des-Sœurs, Drummondville verrait lever notre deuxième spa nordique, mais nous sommes en discussions avec d’autres villes du Québec», a précisé M. Lemoyne.
Le site web stromspa.com parle d’expérience thermale, de bains à remous en plein air, bains tempérés et glacés, saunas finlandais, bain de vapeur à l’eucalyptus, chutes thermale et nordique, massothérapie, aires de détente intérieures et extérieures avec foyers.
Quant au projet de spectacle qui aurait l’avantage de remettre en valeur les gradins que la Ville de Drummondville a récupérés officiellement en déboursant une somme de 638 667 $ en garantie de prêts à la suite de la fermeture du spectacle «AO, La fantastique légende», en juillet 2010, il n’a pas été possible d’en connaître la teneur. Daniel Rioux, commissaire au tourisme à la Société de développement économique de Drummondville, dit ne pas être en mesure de dévoiler la nature des spectacles projetés, mais il a laissé entendre que l’un d’eux est très intéressant, sans pouvoir dire s’il nécessiterait une subvention municipale. «Chose certaine, ça mijote», a-t-il laissé tomber.
En ce qui concerne les gradins, le promoteur se dit prêt à payer pour le déménagement. Où pourraient-ils être déménagés ? Au Parc des Voltigeurs ? Sur le terrain de football du cégep ? «Le projet est encore au stade des négociations et il est certain qu’il y a encore des réflexions à faire de la part des autorités municipales», a attesté Guy Drouin, directeur général du Commissariat au commerce.
Le site des Légendes est, comme le sait, situé sur le terrain du Village québécois d’antan. Le spa nordique urbain, s’il devait voir le jour, pourrait bénéficier d’un bail de location à long terme. Pierre Levasseur, conseiller municipal et membre du conseil d’administration du Village québécois d’antan, n’a pas voulu s’étendre sur le sujet, mais il a admis que, d’ici l’été qui vient, une décision sera prise concernant la vocation future du site de AO.
Rappelons qu’en octobre 2006 les Légendes fantastiques avaient reçu 2,7 millions de dollars pour la rénovation des gradins et la construction projetée d’un toit. Le gouvernement du Canada avait versé d’un seul coup un montant de 1 095 000 $ par l’entremise de Développement économique Canada. La participation du gouvernement du Québec, de 795 000 $, une somme répartie sur 10 ans, a cessé en juillet 2010, après quatre ans. La Ville, qui s’est chargée de la balance, avait contribué à hauteur d’un quart de millions de dollars. La CRÉ a également investi 85 000 $.