Soprema prend les moyens pour se donner un pied-à-terre en Asie et c’est le bureau de Drummondville qui mène l’action, et non pas le siège social situé à Strasbourg, en France.
Richard Voyer, directeur général de Soprema Amérique du Nord, et Daniel Nadeau, directeur du développement des affaires internationales, ont annoncé en conférence de presse ce matin l’embauche de Catherine L’Heureux à titre de responsable de l’essor des activités de l’entreprise qui vient d’ouvrir un bureau à Singapour.
«Soprema veut profiter de la poussée de croissance en Asie du Sud, dont le bassin de population avoisine les deux milliards de personnes, et nous avons décidé d’intensifier notre présence dans des pays comme l’Inde, le Vietnam et la Thaïlande», a expliqué M. Voyer, fort conscient que ce marché offre des occasions d’affaires plus qu’intéressantes dans le secteur de l’étanchéité.
«Le Canada est un petit pays…économiquement parlant. Nous avons opté pour l’export et c’est à Drummondville qu’a commencé le développement du marché américain. Voyant notre succès, le siège social a accepté, en 2005, que l’on développe la Chine qui, aujourd’hui, compte deux bureaux et 20 employés. En 2008, nous avons étendu notre structure en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Moyen-Orient. Cela a fait en sorte que ce sont des gens d’ici, à Drummondville, qui ont obtenu des responsabilités accrues en développant la recherche, le marketing et la communication pour tout le réseau. Chaque matin, on se lève en sachant qu’on va gagner, c’est juste qu’on ne sait pas contre qui. Mais, généralement, vers 10h15, la victoire est acquise», a raconté M. Voyer avec son humour habituel.
Soprema Singapour ouvre une porte sur de nombreux projets liés à des infrastructures telles que toitures, fondations, ponts et stationnements qui requièrent des membranes d’étanchéité pouvant durer 100 ans. «Mme L’Heureux est en poste de puis octobre 2011 et elle aura du renfort au fur et à mesure de la croissance des ventes», a fait valoir M. Nadeau. «Et cela contribuera forcément à consolider tous les emplois de Soprema en Amérique du Nord. Depuis l’embauche de Mme L’Heureux, plusieurs projets ont pris forme à Singapour, à Bali et au Vietnam», a-t-il ajouté.
Originaire de Trois-Rivières, Catherine L’Heureux est satisfaite de son nouveau défi : «Mon travail consiste à créer des liens de confiance et à rencontrer des architectes et des entrepreneurs en participant à des expositions notamment. Les Asiatiques sont polis, généreux et ne sont pas stressés. Ils ne semblent pas se formaliser du fait que je suis une femme. Ce sont les affaires avant tout. Ils exigent une grande disponibilité».
Soprema, comme l’a souligné M. Voyer, est le premier exportateur mondial dans son domaine et affichait un chiffre d’affaires de 1,5 milliard de dollars canadiens en 2010. «L’entreprise compte cinq centres de recherche et développement. L’une de nos valeurs est de respecter la notion de développement durable. Nous proposons des produits qui vont durer 100 ans et non pas seulement quelques années. Nos succès en Amérique du Nord parlent par d’eux-mêmes. Comme je dis souvent, il faut croire en nos moyens. Notre limite c’est nous», a souligné M. Voyer.