Mis sous arrêt hier par la Sûreté du Québec, un couple drummondvillois dans la jeune vingtaine fait face à la justice pour avoir maltraité un bébé de trois mois qui aurait subi «plus d’une fracture».
Devant le juge Michel Dubois ce matin au palais de justice de Drummondville, le père âgé de 21 ans et la mère âgée de 20 ans, qui ont comparu l’un à la suite de l’autre, ont vu la Couronne déposer contre eux des accusations de voies de faits graves et de voies de faits causant des lésions. Ils ont été remis en liberté sous plusieurs conditions dont celles de ne pas se trouver en présence du poupon, sauf pour les droits d’accès en conformité avec le jugement actuel de la Chambre de la jeunesse, ni de se trouver en présence de jeunes de moins de 16 ans.
Le père, représenté par Me Yvon Garneau, et la mère, défendue par Me Chantal Grondin, seront de retour devant le tribunal le 24 février pour orientation déclaration.
Les faits allégués se seraient produits au mois d’octobre dernier. L’enfant aurait été conduit à l’Hôpital Sainte-Croix par un proche de la famille, ce qui aurait amené les autorités médicales à contacter les policiers qui ont aussitôt ouvert une enquête.
Les adresses des suspects étant maintenant différentes, il y a tout lieu de croire qu’ils ne forment plus un couple. Selon Me Magali Bernier, procureure de la Couronne, la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) a pris en charge le petit garçon avant même que les accusations soient déposées. La jeune victime est maintenant sous la supervision d’une famille d’accueil. «Le bébé a subi plus d’une fracture», a-elle indiqué. «Il semble bien récupérer de ses blessures. Quant aux séquelles, on ne peut dire pour le moment quelles en seront leurs conséquences».
Me Bernier a expliqué que les suspects ont été remis en liberté «en raison de l’absence d’antécédents judiciaires». Elle n’a pas voulu non plus se prononcer sur cette affaire qui semble présenter les apparences du syndrome de l’enfant secoué.