Après avoir hébergé pour un temps le centre culturel de Drummondville, l’ex-église Saint-Jean-Baptiste pourrait connaître prochainement une 3e vocation, soit celle d’un centre d’escalade intérieure.
Mercredi soir dernier, à l’invitation du conseil de fabrique de la paroisse Bon-Pasteur, un peu plus d’une centaine de paroissiens ont pris connaissance de ce projet défendu par un jeune promoteur drummondvillois, Jean-Pierre Mayrand.
Celui-ci a en main une promesse d’achat valide jusqu’à la fin de l’année 2011 qui lui permettrait de mettre la main sur ce bâtiment moyennant un montant de 250 000 $.
Comme le Centre récréatif Saint-Jean-Baptiste qui, nous a-t-on dit, a déjà eu des visées sur l’ex-église, s’est désisté, M. Mayrand a eu vent de cette belle opportunité alors qu’il était en recherche depuis juin dernier du local idéal pour mettre de l’avant son projet.
À cet égard, le jeune homme remercie grandement Jean-Guy Dionne, de Via-Capitale, qui lui a été d’un précieux secours.
Pas un précédent
S’il faut en croire Pierre Rivard, prêtre-curé de la paroisse Bon-Pasteur, lequel agit également comme président par intérim du conseil de fabrique, les paroissiens ayant pris part à l’assemblée d’information publique ont plutôt bien accueilli ce possible scénario.
Ils ont été impressionnés pour la plupart par l’enthousiasme et la passion du jeune promoteur et par les valeurs intrinsèques du projet dont au plan de la promotion de la santé physique.
D’ailleurs, si le projet se concrétise, ça ne sera pas la première fois au Québec qu’une ancienne église se verrait transformer en un centre d’escalade intérieure.
Selon Jean-Pierre Mayrand, de la dizaine de centres d’escalade intérieur au maximum que compte le Québec à ce moment-ci, au moins trois d’entre eux sont aménagés dans une ex-église.
C’est le cas à Sherbrooke, avec l’ex-église Christ-Roi, à Gatineau, avec l’ex-église Saint-Raymond, et à Valleyfield, avec l’ex-église presbytérienne.
Au dire du promoteur, l’ex-église Saint-Jean-Baptiste a tous les atouts pour cette conversion dont la hauteur, d’autant plus qu’il apprécie l’éclairage naturel des lieux.
Bien sûr, il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Pour cet ex-cordonnier, la question du financement n’est pas complètement réglé car, outre le coût d’achat, il faudra investir entre 100 000 $ et 150 000 $ de plus pour introduire les premiers équipements.
À cet égard, M. Mayrand n’est pas fermé à une quelconque forme de partenariat ou d’aide car il est conscient que le défi est important, mais loin d’être insurmontable.
Les intéressés, s’il y en a, peuvent le joindre au 819 477-0669.
Une bonne idée
Chose certaine, parce qu’il croit que Drummondville est mûre pour un tel centre comme on en retrouve dans les villes les plus dynamiques, M. Mayrand est très actif depuis qu’il a acquis la conviction qu’il pourrait être celui qui donnera l’élan à un tel projet.
À cet effet, il a déjà entrepris les contacts avec la firme québécoise Délire pour une éventuelle installation et l’acquisition des premières structures, prises d’escalade et autres accessoires.
M. Mayrand estime que dans la première phase, la moitié seulement de ce vaste bâtiment sera requise pour le centre d’escalade en tant que tel alors que l’autre moitié pourrait être réservée à des entraînements physiques ou à des activités connexes.
Bien sûr, il y a également la demande de changement de zonage à compléter, le montage du plan d’affaires à élaborer, les emprunts à négocier, etc., mais Jean-Pierre Mayrand demeure confiant car il se dit convaincu que Drummondville est rendue à l’étape de se doter de son centre d’escalade intérieure et qu’il a en main la bonne carte pour en être le promoteur.
M. Mayrand a encore du temps devant lui pour attacher les ficelles s’il parvient à faire l’achat de l’ex-église à l’intérieur du délai requis car la Corporation du Centre culturel de Drummondville est locataire des lieux jusqu’au 29 février 2012.
Si jamais le jeune promoteur échoue dans ses démarches, le conseil de fabrique de la paroisse Bon-Pasteur reviendra donc à la case départ avec son obligation de disposer de l’ex-église Saint-Jean-Baptiste.
Mais s’il faut s’en fier à l’optimisme et à l’énergie manifestés par Jean-Pierre Mayrand, la Fabrique n’aura pas ce problème.