Les discussions se poursuivent entre le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) et les différents intervenants concernés par la volonté de Québec de retrancher, dès 2012, une somme de 17,5 millions de dollars aux centres locaux de développement (CLD), soit l’équivalent de 22 % de leurs budgets.
Vincent Bourassa, directeur régional du Centre-du-Québec au MDEIE, a confirmé à L’Express que la décision n’est pas confirmée, mais qu’elle pourrait bien l’être d’ici la fin de l’année. « L’intention du MDEIE a été annoncée en juin dernier par l’ex-ministre Clément Gignac (maintenant remplacé par Sam Hamad) à l’effet que les sommes consenties aux CLD retourneraient au budget de base d’avant 2007. Ce n’est pas une coupure, mais un retour à l’ancienne formule », a tenu à nuancer M. Bourassa.
Si elle est appliquée, cette compression sera d’environ 145 000 $ par CLD. « Les négociations se poursuivent avec différents joueurs dont la Fédération québécoise des municipalités, Solidarité rurale du Québec et l’Union des municipalités du Québec », a précisé M. Bourassa.
Inutile de dire que des organismes régionaux à caractère économique comme la Société de développement économique de Drummondville (SDED) ne voient pas cette annonce d’un bon œil. « C’est beaucoup d’argent et cela veut nécessairement dire qu’il y aura une diminution dans les services », a fait valoir Martin Dupont, directeur général de la SDED. « À mon avis, ce n’est pas une bonne place pour faire des coupures », a-t-il affirmé.
Selon la directrice générale de l’Association des CLD du Québec, Suzie Loubier, ce montant de 17, 5 millions $, dédié à l’accompagnement des entrepreneurs, « a permis de faire grimper à 70 % le taux de survie des entreprises après cinq ans, soit le double de la moyenne enregistrée au Québec ».
La Fédération québécoise des municipalités (FQM) a déjà demandé à Québec de rendre permanents ces 17,5 M$. Ils réclament aussi que les CLD soient placés au cœur de la stratégie entrepreneuriale que s’apprête à adopter le gouvernement.