Cinq apprentis chefs du Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau, centre Marie-Rivier, ont relevé avec brio le défi lancé par la fédération des Éleveurs de volailles du Québec en concoctant chacun une recette introduisant le doux parfum des fleurs dans une création à base de poulet.
Contrairement aux années antérieures, alors que la fédération des Éleveurs de volailles adressait le même défi à tous les centres de formation, le chef cuisinier et formateur au sein de cette association, Cong-Bon Huynh, a eu la bonne idée cette fois de semer des projets différents à partir des réalités régionales.
À Drummondville, le chef Huynh a vite fait de repérer deux entités typiques, la ferme des Voltigeurs et Rose Drummond, pour proposer un mariage entre le poulet et la rose.
C’est donc à partir du thème «Le jardin dans l’assiette» que les Samuel Charette Labbé, Cindy Garand, Noémie Gouin Bisson, Karine Guimond et Marianne Lauzon ont entrepris de développer chacun dans leurs marmites une recette originale avec le support d’un chef enseignant d’expérience, Dominique Laporte en l’occurrence.
Il ne faut surtout pas croire que ce fut une sinécure car, selon le chef Laporte, chacun et chacune a consacré hebdomadairement au bas mot une quarantaine d’heures à ce projet durant cinq semaines, et ce, en plus de respecter les autres impératifs de leur cours.
Ceux qui dans quelques semaines recevront leur attestation et entreprendront une carrière de chef dans un établissement pourront donc ajouter dans leur curriculum une recette unique ayant reçu l’attestation de la fédération des Éleveurs de volailles du Québec.
Des gagnants
D’ailleurs, le chef Cong-Bon Huynh, après avoir expérimenté et analysé les cinq recettes qui lui ont été soumises, n’a pas caché son étonnement devant la créativité et le sens de l’agencement manifestés par chacun des apprentis chefs.
Lors d’une cérémonie tenue au restaurant Le Guéridon visant à récompenser les participants, M. Huynh, par le biais d’un vidéo, a rendu hommage à chacun en son nom et en celui de la fédération des Éleveurs de volailles du Québec.
Le réputé chef, qui collectionne les livres de recettes des plus grands, a même émis le souhait d’avoir un jour dans sa bibliothèque un exemplaire provenant d’au moins un des leurs.
Claudia Ouellet, directrice administrative à la Ferme des Voltigeurs, et Marie Lampron, directrice des ventes et commercialisation chez Rose Drummond, n’ont pas caché leur appréciation devant pareille initiative, tout en félicitant les participants.
Pour une, Mme Ouellet a trouvé rafraîchissante cette idée de la fédération des Éleveurs de volaille du Québec d’encourager des jumelages avec des partenaires régionaux.
Cette idée sourit tout autant à Mme Lampron, d’autant plus, a-t-elle indiqué, qu’elle survient au moment où Rose Drummond entreprend un tournant maraîcher.
Tout en rappelant que Rose Drummond est le plus important producteur mondial d’ails sous serre, Marie Lampron a indiqué que son entreprise n’hésitera pas à faire de la recherche et à développer, par exemple, des variétés de fleurs plus comestibles dont, bien sûr, chez la rose.
La recette gagnante
Comme cette expérience se voulait également un concours ou il n’y avait pas de perdant, Sophie Labonté, directrice adjointe à ce centre de formation professionnelle, a présenté les fruits de la délibération du jury.
C’est Noémie Gouin Bisson qui a hérité du 1er prix et d’une bourse de 200 $ avec sa «Mousse de foie de volaille de la ferme des Voltigeurs, érable et parfum de rose».
Pour sa part, Samuel Charrette Labbé, a obtenu la 2e place et un chèque de 100 $ pour son «Sandwich de gaufre de poulet au carry à la manière d’un club».
Quant aux trois autres participants, ils ont reçu l’appréciation du jury et vu remettre chacun un livre de recettes correspondant à leur personnalité.
Par ordre alphabétique, Cindy Garand, avec sa «Crème brulée au foie de volaille, gelée de rose et bâtonnet de pain d’épice», Karine Guimond, avec son «Lollipops de volaille, gelée de rose, fromage de chèvre, sauce au lait de coco» et Marianne Lauzon, avec ses «Gésiers confits de la ferme des Voltigeurs à la saveur de rose», n’ont eu droit qu’à des éloges.
Comme l’a indiqué Mme Labonté, toutes ces réalisations seront présentées dans les prochaines semaines sur le site de l’association des Éleveurs de volailles du Québec, ainsi que les recettes pour ceux et celles qui voudront les réaliser.
Chose certaine, visuellement parlant, ces mariages poulet et roses n’ont rien à envier aux créations de chefs reconnus et on peut même prendre pour acquis qu’ils ne sont pas désagréables au goût.
