D’aussi loin qu’il se souvienne, René Lamothe a toujours espéré travailler dans une organisation qui pourrait lui permettre d’atteindre les plus hauts sommets. C’est à 21 ans, un âge où tous les rêves sont permis, qu’il a décroché un emploi de caissier, sur appel, à la Caisse Saint-Frédéric. Vingt-cinq ans plus tard, ce même homme, toujours aussi passionné, dirige les destinées de la Caisse Desjardins de Drummondville, une organisation bien campée dans le milieu répondant aux besoins financiers de quelque 56 000 membres.
Bien entendu, avant d’occuper ce siège, René Lamothe a aiguisé ses réflexes en se voyant confier plusieurs mandats.
«Je n’ai connu pratiquement qu’un seul employeur : Desjardins. Lorsque j’ai terminé mon D.E.C. en administration (1985) au Cégep de Drummondville, j’ai eu le goût de gravir les échelons d’une organisation qui offrirait de belles opportunités et j’ai véritablement trouvé ce que je cherchais chez Desjardins. J’ai eu la possibilité de travailler et de compléter mes études jusqu’à la maîtrise tout en travaillant», a-t-il exposé, en ajoutant, l’oeil amusé, que la personne qui l’a embauché à l’âge de 21 ans est toujours en poste.
Le «D» tatoué sur le cœur, M. Lamothe a donc fait son chemin et réussi, à l’âge de 27 ans, à décrocher son premier emploi de gestionnaire à la Caisse Saint-Charles.
«J’ai dirigé ce centre de service durant une dizaine d’années et j’ai réussi à le faire croître très rapidement avec mon équipe, raconte-t-il. Par la suite, me sentant prêt à assumer davantage de responsabilités, j’ai occupé le poste de directeur général à la Caisse de Saint-Félix-de-Kingsey, de 1999 à 2003, et j’ai notamment participé à un processus de fusion, qui a donné la Caisse de l’Est de Drummond. Puis, en 2003, j’ai saisi une belle opportunité, soit la direction générale de la Caisse Desjardins de Bécancour, l’une des institutions les plus rentables au Québec.»
Plusieurs défis attendaient cependant René Lamothe dans cette région. En cinq ans, il a vécu trois projets de fusion, des exercices exigeants qui lui ont assurément permis de prendre du galon au sein de Desjardins.
«Je suis arrivé à Bécancour en 2003 où je me suis "spécialisé" dans des projets costauds de regroupement. Je pense néanmoins avoir réussi à établir des partenariats gagnants dans ce milieu», exprime-t-il.
Caisse Desjardins de Drummondville
Même s’il était heureux dans cette municipalité, René Lamothe espérait secrètement renouer avec ses racines drummondvilloises.
«J’espérais revenir à Drummondville, mais jamais je n’aurais pensé qu’une occasion se présenterait aussi vite à moi», confie-t-il.
Invité à postuler au poste de directeur général de la Caisse Desjardins de Drummondville, M. Lamothe a franchi une kyrielle d’étapes avant d’obtenir la bonne nouvelle.
«Pour parler simplement, je dirais que le processus n’était pas un pique-nique. J’ai rencontré plusieurs personnes, franchi plusieurs étapes, complété de nombreux tests et j’ai été mis à l’épreuve, mais j’y suis arrivé. Je ressens aujourd’hui une belle fierté. J’ai commencé comme caissier… j’ai l’impression aujourd’hui d’avoir enfin atteint mon objectif. La Caisse gère un volume d’affaires de plus de deux milliards de dollars par année», a fait observer le gestionnaire, en rappelant que l’institution verse, chaque année, d’importantes sommes dans la communauté, ce qui contribue largement à son sentiment de fierté.
Se disant engagé envers son employeur, René Lamothe estime d’emblée que son succès est attribuable à ses convictions intrinsèques.
«Je n’ai jamais compté mes heures, mais je pense que j’ai réussi à conserver un équilibre entre mon travail et ma vie de famille (il a deux enfants). Je crois aussi énormément en Desjardins. Il s’agit d’une belle organisation québécoise et canadienne. Nous prônons des valeurs telles que le respect, l’engagement, le travail d’équipe et le plaisir du dépassement», rappelle-t-il.
S’il a consacré sa première année en poste essentiellement à observer, à analyser et à établir une nouvelle planification stratégique, René Lamothe ne cache pas que plusieurs défis devront être relevés au cours des prochaines années, des défis qui mobiliseront toute une équipe.
L’un des plus importants consistera à établir une stratégie de la main-d’œuvre. Encore cette année, plusieurs gestionnaires choisiront de quitter pour une retraite, ce qui amène l’organisation à se positionner et à établir une ligne directrice facilitant le recrutement de nouveaux talents.
«La relève et le transfert des savoirs nous préoccupent particulièrement. Je pense que nous devons innover dans la gestion de nos ressources. En analysant les forces en présence, je peux cependant assurer que la Caisse est bien parée pour l’avenir», termine M. Lamothe.