Afin de procéder à la caractérisation de la rivière Saint-Germain, la Ville de Drummondville s’est récemment engagée à allonger la somme de 3900 $. Dans ce dossier, toutes les municipalités situées en bordure de la rivière devront contribuer à cette étude.
Au dire de Pierre Levasseur, conseiller municipal à la Ville de Drummondville et membre du comité Environnement, la caractérisation de la rivière Saint-Germain permettra notamment de connaître la concentration de phosphore du cours d’eau et de déterminer la présence de matières fécales.
«Par la suite, note M. Levasseur, nous serons en mesure de passer à l’étape «solutions». À cet égard, nous savons qu’il existe des subventions octroyées par divers ministères et que certaines d’entre elles peuvent couvrir jusqu’à 90 % des frais encourus, selon la solution envisagée. Avec le soutien du Conseil de gouvernance de l’eau des bassins versants de la rivière Saint-François (COGESAF), nous sommes donc en mesure de franchir une nouvelle étape.»
Il faut dire que la rivière Saint-Germain est l’affluent en plus mauvais état et le cours d’eau qui s’avère le plus polluant pour la rivière Saint-François. Ainsi, toutes les municipalités se situant en bordure de la rivière Saint-Germain seront appelées à contribuer à cet effort.
«Saint-Germain, Lefebvre, Durham-Sud, Wickham et L’Avenir devront fournir un montant calculé selon le bassin versant, précise Pierre Levasseur. Drummondville a versé 3900 $, ce qui représente 26 % du bassin versant. Wickham donnera un peu plus, Saint-Germain fournira sensiblement la même somme que Drummondville et ainsi de suite.»
Il s’agira donc d’une première «vraie» étude concernant l’ensemble de la rivière Saint-Germain.
«Dans le passé, des échantillons avaient été pris dans la rivière, mais aucune étude exhaustive n’avait encore été effectuée. Cette fois, des prélèvements provenant d’une dizaine de stations situées tout au long de la rivière seront analysés», expose Pierre Levasseur.
«Il existe une version plus approfondie de l’étude, poursuit-il, qui inclut notamment une observation du milieu de vie des poissons. Cependant, le coût de cette étude s’élève à tout près de 250 000 $. La présente étude coûtera environ 25 000 $ et permettra d’en apprendre suffisamment pour aller de l’avant.»
Évidemment, il est encore trop tôt pour envisager des solutions précises.
«Il sera peut-être question de restructurer les abords de la rivière, estime Pierre Levasseur. Est-ce que l’installation de bassins de rétention pourrait être envisagée? C’est le genre de choses que nous pourrons déterminer à la lumière des résultats.»