Noël Camirand, forgeron

Noël Camirand, forgeron
Boutique de forges d’Antoine Pratte vers 1915

Auteure : Huguette Desmarais Foisy

Né à Ste-Perpétue le 9 septembre 1909, très jeune, Noël Camirand aide son père aux travaux de la ferme, étant le premier garçon d’une famille de 11 enfants. Par la suite, il travaille dans un chantier, puis devient apprenti-forgeron à Ste-Brigitte des Saults, chez son cousin M. Hormidas Camirand, et plus tard à St-Zéphirin chez Hormidas Grandmont, son futur beau-père.

C’est en 1936, après ses apprentissages, que M. Camirand devient forgeron de métier. Il s’établit à La Visitation où il achète de M. Philippe Smith une maison avec boutique. Le prix de cette vente est de six cents dollars dont deux cents dollars comptant et le reste par paiements égaux. M. Camirand forgera selon les besoins de M. Smith pour un montant égal à la dette. Après quelques années, M. Smith demande à combien monte la dette. M. Camirand lui dit qu’il n’a rien pris en note et M. Smith de lui répondre la même chose. Ils se serrent la main et c’est la raison pour laquelle on ne note aucune quittance finale sur l’acte de vente. Cette maison, bâtie vers 1890 à 1900 servait d’abattoir; M. Camirand en transforme une partie en forge et l’autre en abri à chevaux.

Son travail principal consiste à ferrer les chevaux et il fabrique aussi des bobsleighs et des voitures. De plus, il répare des faux, des machines aratoires, fabrique des pentures et serrures; enfin, il touche à tout ce qui concerne le travail du métal. Une journée ordinaire de travail est d’environ 12 heures et même jusqu’à 15-16 heures selon les saisons.

Avant l’arrivée de l’électricité à La Visitation en 1948, M. Camirand effectuait tous ses travaux manuellement. Après cette date, il achète une soudeuse électrique et quelques moteurs pour actionner le soufflet, la perforeuse mécanique et une scie à ruban.

Après plus de trente ans de travail ardu, il lui devint très difficile de ferrer les chevaux et de faire de si longues journées de travail. De plus, le métier de forgeron étant de moins en moins rémunérateur, il décide de quitter la forge en 1965 pour aller travailler chez Pierre Thibeault Ltée de Pierreville. Malgré tout, il n’eut jamais de regret du métier qu’il pratiqua durant une quarantaine d’années.

La forge est maintenant sise sur les terrains du Manoir Trent.

Nouvelles heures d’ouverture

Prendre note que la Société d’histoire de Drummond est désormais ouverte les jeudis et les vendredis, jusqu’à 20 h. Sur place, les visiteurs pourront découvrir l’exposition «Drummondville, Une ville à raconter». L’accès est gratuit.

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