Robert Benoit a finalement plaidé coupable, vendredi, d’avoir agressé sexuellement quatre victimes, soit un homme et trois femmes. Ces dernières étaient composées d’adultes ayant été hébergées, dans le passé, au sein de la famille d’accueil qu’il gérait pour personnes handicapées, située sur la 104e avenue à Drummondville.
Robert Benoit a été arrêté en novembre 2009 après qu’un adulte a affirmé qu’il venait de subir une agression sexuelle de la part de cet homme, en qui il vouait une grande confiance.
M. Benoit avait jadis accueilli dans sa demeure cette victime, tout comme les trois autres femmes, à titre de famille d’accueil. Pendant plusieurs années, tous les proches des victimes n’avaient que de bons mots à son endroit, mais la suite de l’histoire a basculé à l’automne 2009, où les agressions sont survenues alors que l’accusé était en situation d’autorité.
D’après des membres de l’entourage, la conjointe de M. Benoit a alerté le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et trouble envahissant du développement de la Mauricie et du Centre-du-Québec dès les premières allégations pour que les victimes qui résidaient toujours à cet endroit soient relocalisées. Du soutien leur a été offert.
Selon Pierre Fontaine, l’oncle d’une victime, son neveu est encore ébranlé. «Il est revenu chez nous. Il va bien, mais il est stressé quand il sait que M. Benoit devra se présenter à la Cour. Il y pense souvent. Il aurait aimé venir au palais de justice pour dire ce qu’il pense et exprimer ce qu’il ressent, mais ça ne se fait pas», relate-t-il.
Durant les procédures judiciaires, M. Benoit a été remis en liberté. Il a trouvé refuge à Joliette, car il lui est actuellement interdit d’entrer en contact avec les anciens résidants de la famille d’accueil.
Le plaidoyer de culpabilité, tant attendu, a soulagé aujourd’hui les proches des victimes qui se sont déplacées au palais de justice une douzaine de fois depuis l’arrestation.
«Ça a traîné en longueur, mais aujourd’hui, on a fait un pas en avant. On sait maintenant à quoi s’attendre», laisse tomber M. Fontaine.
Au dire de l’avocat de l’accusé, Me Jean-Claude Lagacé, son client reconnaît les faits qu’il a commis et en est extrêmement attristé. Les agressions auraient eu lieu alors que l’accusé traversait une période de dépression, survenue à la suite du décès de son père. «Il assure que des gestes semblables ne se reproduiront jamais», a-t-il communiqué.