L’un des trois procureurs de la Couronne de Drummondville, Me Jasmin Laperle, dit avoir mûri pendant un certain temps sa décision de démissionner. Les négociations infructueuses avec l’employeur ont servi d’élément déclencheur. Son départ sera en vigueur le 5 avril prochain.
Cette décision répond à la fois à ses objectifs personnels et professionnels. Sans vouloir tirer à boulet rouge sur son employeur, plusieurs éléments de ses conditions de travail l’ont poussé à changer d’emploi.
Depuis le retour forcé au travail des procureurs de la Couronne, le moral des troupes est très bas. Du moins, c’est l’écho qu’il en a eu, à Drummondville comme ailleurs. «Mon but n’est pas de déclencher une vague de démissions», assure-t-il.
Procureur de la couronne à Drummondville depuis le 1er mars 2009, Me Laperle considère que le fait de poursuivre sa carrière au privé lui permettra de pratiquer en droit criminel et pénal.
Cet avocat se dit heureux de joindre le bureau de Me Yvon Garneau, Me Nadine Maltais et Me Isabelle Bonin. «C’est le seul bureau à qui j’en ai discuté», spécifie-t-il.
Même s’il a livré des batailles parfois coriaces, il indique que la relation avec tous ses confrères a toujours été très bonne. «C’est particulier au district de Drummond», précise ce diplômé en droit de l’Université de Sherbrooke.
Certains de ses adversaires parlent de lui comme d’un procureur chevronné. «J’ai toujours été très convaincu dans ma pratique du droit. J’ai toujours maintenu des positions plutôt sévères et il en fallait beaucoup pour me convaincre du contraire. Disons que je n’étais pas le préféré des avocats de la défense», admet Me Laperle, le sourire aux lèvres.