Louis-Philippe Dupuis est le préposé à l’équipement des Tigres depuis la saison dernière, mais son association avec l’organisation n’a pas débuté à ce moment-là. Auparavant, il s’occupait de gonfler le tigre géant de par lequel les joueurs font leur entrée en début de rencontre.
Comme préposé à l’équipement, l’histoire a débuté au camp d’entrainement en 2009 : « Yves Bonneau m’a contacté pour me dire que Patrick Villeneuve, le gérant d’équipement, avait besoin d’aide. Il m’avait demandé d’être là pour le lendemain matin à 9 h. Je m’y suis présenté » dit-il. Comme première tache, on lui a demandé tout simplement de décoller des collants sur les casques des joueurs ainsi que d’autres petits trucs ici et là. Rendu à 15 h, il avait déjà convaincu ses futurs patrons qui lui ont demandé de s’impliquer officiellement.
Un horaire chargé.
Avant d’accepter, il devait organiser son horaire entre l’école, son emploi dans un restaurant de Victoriaville et le tour était joué. Bien sûr, l’étudiant en secondaire 5 a du faire quelques sacrifices, car il n’y a que 24 heures dans une journée. Il a dû mettre de côté le hockey, il fait parti du programme sport-étude, mais a décidé de ne pas jouer pour les Vicas de la Polyvalente le Boisé vu ses nombreuses occupations.
Au départ, il n’était pas sensé faire les voyages avec l’équipe, mais finalement, il les fait pratiquement tous : « J’adore voyager avec l’équipe, coucher à l’hôtel, vivre au même rythme que l’équipe » me mentionne-t-il. Ce qui est plaisant, c’est qu’il n’est pas nécessairement toujours jumelé avec la même personne. L’an dernier, durant les séries, son co-chambreur se trouvait à être Martin Bideau, l’assistait au directeur-gérant. Lors du dernier voyage à Baie-Comeau, on l’a jumelé un des joueurs, Frédéric Tanguay.
Ses tâches.
Lors qu’il se présente au Colisée Desjardins, il doit s’occuper de finaliser son lavage de la veille, comme les combines par exemple. Il doit aussi préparer les gatorades pour la pratique du matin.
Pendant le « morning skate », il se dirige de l’autre côté de l’amphithéâtre Gilbert- Perreault, soit vers le vestiaire des visiteurs. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’outre l’équipement et les bâtons, l’équipe locale fournit tous les services. Il doit donc aller préparer les bouteilles d’eau pour le personnel d’entraineur, les gatorades pour les joueurs.
Une fois que les joueurs des félins ont quitté la surface glacée après l’entrainement du matin, il retourne dans le vestiaire pour refaire une autre brassée de lavage. Il doit aussi préparer les chandails pour la séance de réchauffement ainsi que ceux pour le match. Bref, s’assurer de la commodité des joueurs.
Il doit aussi se rendre au vestiaire des arbitres livré leurs 3 bouteilles d’eau accordées d’office ainsi que du jus, s’assurer que leurs patins ont été aiguisés
Louis-Philippe se considère un partisan des Tigres depuis 2002 alors que ces derniers soulevaient la coupe du Président pour la première fois, il avait alors 8 ans. Aujourd’hui, il adore être dans l’entourage pour la proximité envers les joueurs. Par exemple, l’an dernier, il allait souvent jouer au X-Box avec Tomas Kubalik dans la pension de ce dernier.
Son meilleur souvenir.
Son plus beau souvenir est survenu lors des plus récentes séries quand Philip-Michael Devos a marqué le but décisif en prolongation lors du 6e match de la série. Ce but éliminait par surcroit les Cataractes : « Yannick Jean m’a pris par le bras et m’a pratiquement soulevé. »
À l’envers de la médaille, il n’aime pas le temps de Noël et ça n’à rien avoir avec le Père Noel. Dans le hockey junior, le temps des fêtes rime avec la saison des échanges. Comme il côtoie les joueurs dans leurs bons et mauvais jours, il n’aime pas voir un des siens quitté. D’autant plus qu’il ressent le stress que cela inflige à tous. En étant près des joueurs, ses derniers se confient à lui, il est donc au courant des états d’âme de ces derniers.
Vente ou anglais?
Pour ce qui est de son futur qu’il est en train de façonner, il y a la possibilité de suivre un cours en vente-conseil ou aller parfaire son anglais dans un milieu anglophone : « Jérôme Mésonéro pourrait m’aider en ce sens, du côté de la ligue de l’Ontario par exemple » en spécifiant que la décision se prendra après le repêchage qui aura lieu en juin prochain.
En attendant, il va s’affairer à obtenir son diplôme d’études secondaire. Sachez qu’il est régi de la même façon que les joueurs, son travail dans l’organisation ne doit pas affecter ses notes scolaires. C’est d’ailleurs une des conditions que lui impose son directeur-gérant pour qu’il puisse faire les longs voyages de l’équipe : « Je ne dois pas manquer de l’école pour manquer de l’école, Jérôme n’acceptera que mes notes soient à la baisse.»