Waste Management a annoncé, jeudi, son intention d’implanter un vaste Complexe environnemental et énergétique sur sa propriété du secteur Saint-Nicéphore. Évalué à quelque 115 M $, ce projet, qui pourrait créer jusqu’à 50 nouveaux emplois locaux, se concrétisera si l’entreprise obtient le feu vert pour agrandir ses installations.
Prévoyant que son aire d’enfouissement technique atteindra sa capacité maximale d’ici la fin de 2012, Waste Management (WM), qui a déposé, cette semaine, sa demande officielle d’agrandissement au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, devra franchir deux étapes majeures au cours des prochains mois avant de pouvoir exploiter une aire voisine à l’actuelle, c’est-à-dire le processus d’évaluation du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) de même que le référendum projeté de la Ville de Drummondville.
On se souviendra que la mairesse de Drummondville, Francine Ruest Jutras, a indiqué, en janvier dernier, qu’elle avait l’intention de tenir un référendum sur la question de l’agrandissement du site d’enfouissement une fois que le BAPE aura déposé son rapport.
«Au cours des prochains mois, nous prévoyons être très actifs, soit de préparer nos pré-consultations, de collaborer avec les autorités du Ministère et de répondre à toutes les questions du public. Nous connaissons très bien le processus du BAPE et nous savons qu’il nécessite plusieurs mois. En retour, celui du référendum nous est méconnu. Je ne peux donc pas le commenter», a indiqué Martin Dussault, directeur des Affaires publiques de WM.
Une vision à long terme
Désirant être la plus «transparente possible», l’entreprise WM fait savoir qu’elle entend implanter un vaste complexe environnemental et énergétique sur sa propriété.
L’automne dernier, WM a inauguré l’école-usine du Centre de formation en entreprise et récupération (CFER) des Chênes, spécialisée dans la récupération de matériel informatique. Elle procédera aussi, sous peu, à la construction d’une centrale de production d’électricité à partir des biogaz, laquelle permettra d’alimenter des serres (Serres Demers) qui prendront bientôt forme.
À ces infrastructures, WM projette d’ajouter un éco-centre pour les citoyens et une aire de récupération des matériaux secs pour les entreprises ainsi qu’une aire de gestion et de valorisation des matières organiques (feuilles, gazon, résidus de table).
«L’implantation d’un complexe environnement et énergétique s’inscrit sans une perspective de développement durable. Non seulement les services proposés permettront d’améliorer les performances de valorisation des matières résiduelles et une gestion sécuritaire des résidus ne pouvant être récupérés, mais ils créeront de nouveaux emplois dans la région. Nous sommes heureux de présenter notre vision à long terme et nous invitons les citoyens et groupes intéressés à en discuter avec nous», a ajouté M. Dussault.
Dans cette optique, une première séance publique d’information et d’échanges sur le projet aura lieu le 23 février, à 19 h, au Centre communautaire de loisirs Claude-Nault. À cette occasion, WM présentera les grandes lignes du projet et son orientation générale.
Enfin, au cours des semaines suivantes, des séances publiques qui prendront la forme d’ateliers thématiques permettront aux gens intéressés de passer en revue les composantes du projet, les technologies utilisées, de même que les impacts potentiels et les mesures d’atténuation.