Ayant plaidé non-coupable à des accusations de fraude, Diane St-Martin devait de nouveau comparaître le vendredi 28 janvier dernier au Palais de justice de Drummondville. Le dossier a été reporté parce qu’il fallait désigner un nouveau procureur de la Couronne. C’est le troisième depuis le début de cette poursuite judiciaire.
À la suite des accusations de fraude totalisant 1,9 million $ portées contre Diane St-Martin à l’endroit de son ex-employeur, la Caisse Desjardins de Drummondville, une première procureure a été chargée du dossier, soit Ann-Mary Beauchemin. Or, cette dernière a depuis été nommée juge à la chambre criminelle.
Par la suite, Me Nancy Potvin a pris le flambeau, mais sa participation a été de courte durée parce que cette femme se trouve présentement en congé de maladie prolongé.
La direction des poursuites criminelles et pénales de Longueuil doit donc nommer un nouveau procureur de la Couronne au dossier.
Selon la défense, représentée par Me Yvon Garneau, le fait que Mme St-Martin ait détourné de l’argent à son profit personnel est loin d’être prouvé.
Ce dernier a bon espoir d’en venir à une entente satisfaisante entre les deux parties, à défaut de quoi il faudra s’attendre à un procès de longue haleine, car la preuve à démontrer est considérable. Des caisses de documents doivent être scrutés à la loupe.
Diane St-Martin veut rétablir les faits
En cas de procès, la défense n’entend pas demander une ordonnance de non-publication.
Selon Me Garneau, sa cliente est prête à tout expliquer devant la Cour et le public, prétextant que cette dame de 51 ans n’a rien à cacher et qu’elle désire rétablir les faits. «Elle a été traitée durement lors de la première comparution et a passée pour une voleuse, ce qui n’est pas le cas», plaide-t-il.
Soulignons que la Caisse Desjardins de Drummondville s’est adressée à la Cour civile afin de déposer, en 2005, au palais de justice de Sherbrooke, une requête de bref de saisie immobilière à l’endroit de Mme St-Martin, domiciliée à Orford.
Le dossier a été fermé en septembre 2006, après un arrêt de saisie avec main levée, ce qui laisse supposer qu’une entente satisfaisante serait alors survenue entre les deux parties.