Près d’un demi-million $ pour recruter et intégrer des immigrants

Près d’un demi-million $ pour recruter et intégrer des immigrants

En présence de nombreux partenaires, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, et la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Julie Boulet, ont procédé lundi au troisième renouvellement de l’entente en régionalisation de l’immigration. Pas moins de 433 800 $ seront investis au cours des deux prochaines années pour recruter des travailleurs étrangers.

Ce montant est versé à la Conférence régionale des élus (CRÉ) du Centre-du-Québec qui finance à son tour les projets recommandés par un comité de gestion indépendant.

Dans le passé, diverses initiatives ont été menées. Par exemple, Mme Weil a parlé des séances de promotion qui ont eu lieu à Montréal afin d’inviter les immigrants à s’installer au Centre-du-Québec.

Elle s’est réjouie du nouveau programme de pré-francisation qui est désormais offert aux immigrants en attente de suivre des cours de français.

Ce financement permettra donc à d’autres projets semblables de voir le jour. «Il faut miser sur l’immigration pour répondre à nos besoins démographiques», soutient Mme Weil, en faisant référence au faible taux de natalité.

Des travailleurs qualifiés

Comme les entreprises du Centre-du-Québec devront combler 2200 postes d’ici 2013, le défi est à nos portes.

«Il ne fait aucun doute que l’arrivée de nouveaux travailleurs étrangers est une des solutions aux besoins de main-d’œuvre», signale Mme Boulet.

Le président de la CRÉ, Maurice Richard, se fait d’ailleurs un grand plaisir d’accueillir les immigrants. «Ils font partie de notre développement économique», est-il d’avis.

Selon le recensement 2006, les immigrants représentent 2 % de la population centricoise, soit 4890 personnes.

Ne pas regarder le nom des candidats

En conférence de presse, Amada Aldama a témoigné de son arrivée en terres drummondvilloises. Originaire du Mexique, elle a immigré ici le 18 février 2007 avec son mari et ses deux jeunes enfants.

Même si elle avait appris le français avant son grand départ et qu’elle était déjà liée d’amitié avec un couple de Drummondville, l’intégration a généré son lot d’épreuves… surtout en recherche d’emploi.

Détenant des diplômes de 1er et de 2e cycle universitaire, les deux tenaient à travailler dans leur spécialisation respective. Finalement, son conjoint a été embauché chez Kimpex, alors qu’elle-même travaille chez Carrefour Québec international à titre de conseillère en communication et en commercialisation.

Fait surprenant : ses documents sont rédigés dans un français d’une qualité exemplaire. L’Express peut en témoigner…

Cette immigrante est également heureuse que ses enfants s’épanouissent ici dans un milieu de vie sécuritaire. «Nous avons trouvé un nouveau chez nous», raconte-t-elle.

Son employeur, Catherine Gervais, affirme que Mme Aldama a obtenu le poste au terme d’un processus rigoureux d’embauche. «Et ça se passe merveilleusement bien», commente-t-elle. Pourtant, cette dernière s’est interrogée sérieusement avant d’offrir l’emploi à une immigrante. Aujourd’hui, les doutes sont dissipés.

De plus, elle a pris l’habitude de consulter les curriculum vitae sans regarder les noms des candidats, pour ne pas faire preuve de discrimination. «Je me suis finalement rendu compte de 75 % de mes bons CV proviennent d’immigrants», souligne Mme Gervais.

 

Les objectifs de l’entente

-Faire du Centre-du-Québec un pôle d’attraction en matière d’emploi

-Attirer 150 travailleurs qualifiés ou gens d’affaires parmi la population immigrante

-Arrimer les compétences des immigrants avec les besoin de main-d’œuvre de la région

-Tenir les grandes assises régionales sur l’immigration

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