En grand rassembleur comme il l’a été durant toute sa vie et même depuis sa mort en 1937, Alfred Bessette, alias saint frère André, devrait contribuer à remplir l’église Saint-Joseph, ce lundi soir 1er novembre, alors que l’on y tiendra, à compter de 19 h 30, une célébration diocésaine pour souligner sa récente canonisation.
L’abbé Pierre Rivard et l’équipe pastorale de la paroisse Bon-Pasteur ont concocté cette cérémonie qui sera présidée par nul autre que Mgr Raymond Saint-Gelais.
L’évêque de Nicolet en aura sans doute beaucoup à raconter car il fait partie des privilégiés qui ont eu la chance de se rendre à Rome pour prendre part à la cérémonie de canonisation du frère André.
D’ailleurs, lors d’une récente conférence de presse, Mgr Saint-Gelais avait ceci à dire au sujet de ce moment historique. «La canonisation du frère André a de quoi nous réjouir puisqu’il s’agit d’un des nôtres. Il est de la même étoffe que nous. Sa grande simplicité et son accueil bienveillant des personnes le caractérisaient. Au-delà des différences, les personnes se sentaient accueillies, particulièrement les pauvres et les malades. Pour lui, il n’y avait pas d’exclus», a alors raconté un Raymond Saint-Gelais toujours ému de son périple à Rome.
Les Bessette de Drummondville y seront
Il n’y a pas que Mgr Saint-Gelais qui sera appelé à rendre gloire au saint frère André lors de cette célébration, puisque le Drummondvillois Fernand Bessette sera invité à parler à sa façon de ce lointain parent.
Fernand, alias Benjamin, fait partie de la célèbre famille de musiciens qui n’a plus besoin de présentation dans le milieu drummondvillois, et bien à l’extérieur.
Au moment où nous avons joint Fernand, mercredi soir dernier, il était justement en compagnie de son frère Étienne afin d’invoquer certains souvenirs susceptibles de faire connaître le frère André sous un autre angle.
Précisons d’abord que le lien familial entre les Bessette de Drummondville et le nouveau saint peut paraître plutôt éloigné, puisque leur arrière-grand-père était le cousin germain d’Isaac, le père d’Alfred Bessette, qui allait devenir le frère André.
Toutefois, tout au long de leur vie, les Bessette ont toujours assumé avec grande fierté ce lien parental avec le célèbre frère, puisque plusieurs anecdotes les y conduisent.
Le tout a débuté lorsque Léontine, celle qui allait devenir leur maman a écrit au bon frère, comme plusieurs inconnus le faisaient, pour lui demander conseil sur lequel des deux prétendants de l’époque elle devait arrêter son choix.
On ne se rappelle pas exactement de la réponse du frère André, mais le hasard ou…quelque chose d’autre… a fait en sorte que ce ne fut ni un ni l’autre, et qu’elle a plutôt rencontré Rodrigue Bessette, avec lequel elle a eu treize enfants dont les deux plus haut nommés.
La même Léontine a d’ailleurs toujours été bien servie par le frère André, comme ce fut le cas lors de ses 70 ans.
Après avoir échoué un 1er test en vue d’obtenir son permis de conduire, elle opta pour une neuvaine au bon frère André avant de tenter à nouveau sa chance, avec succès, vous l’aurez compris.
Ce permis de conduire fut d’ailleurs bien précieux, rappellent les frangins qui sont dans la jeune soixantaine maintenant, puisque peu de temps après leur père fut atteint de maladie, ce qui a permis Léontine de conduire son homme à plusieurs rendez-vous.
En ce qui a trait à des miracles à proprement parler, Fernand raconte qu’il n’y a pas longtemps encore, lors d’un spectacle où il avait apporté avec lui sa statue du frère André, il a reçu le témoignage d’un homme d’un certain âge lui ayant certifié que son père avait été sauvé d’une amputation à la suite d’une rencontre avec le bon frère à la petite chapelle originale.
Les Bessette de Drummondville ont toujours conservé un attachement particulier à l’endroit du saint frère André, et il appartiendra donc à Fernand de les partager en toute simplicité avec ceux et celles qui se rendront à l’église Saint-Joseph, lundi soir prochain.
Marcelle, une des six sœurs de la famille, participera également à la cérémonie en faisant lecture d’une prière.
En passant, ce n’est pas par hasard que l’on a choisi l’église Saint-Joseph pour la tenue de cette célébration diocésaine.
C’est évidemment en raison de la dévotion que le frère André portait à l’endroit de celui qu’il a rejoint dans la sainteté.
Incidemment, il faut également savoir que le columbarium que la Fondation Yves Houle a inauguré le printemps dernier à l’intérieur de cette église porte déjà le nom du frère André et renferme une statue à son effigie.
Avec les récents événements, on pourra dorénavant lire sur de nouvelles plaques: «Columbarium du saint frère André»