La Municipalité de Saint-Majorique-de-Grantham s’est vu léguer, il y a un peu plus d’un an, un terrain appartenant au ministère des Ressources naturelles où se trouve La Plaine. Pour se dégager de toutes responsabilités, elle a récemment fait installer une pancarte à l’entrée des sentiers, informant les marcheurs qu’ils peuvent entreprendre leur randonnée… à leurs risques.
Le maire de Saint-Majorique, Réjean Rodier, ne cache pas que des citoyens lui ont fait part de certaines irrégularités remarquées dans les sentiers, à l’exemple d’un ponceau en mauvais état. L’été dernier, des randonneurs s’étaient aussi perdus dans la forêt. À la suite de ces informations, le conseil municipal a décidé de mettre cette pancarte, en attendant de corriger la situation. «Cela ne fait pas tellement longtemps que nous sommes propriétaires», se défend cet élu.
Depuis environ un an, la Municipalité a investi quelque 10 000 $ pour le chalet d’accueil et le garage. «On a installé un système de traitement des eaux parce que l’ancien avait été laissé à l’abandon. Comme on n’avait coupé le chauffage, le système avait gelé», informe le premier magistrat.
En ce qui concerne l’état des sentiers, M. Rodier est conscient que peu de travaux pour entretenir les arbres ont été effectués depuis la crise du verglas. Selon lui, l’endroit n’est pas dangereux pour autant. «Cette année, ce n’est pas pire que l’an dernier», est-il d’avis. À ce jour, deux regroupements forestiers, soit Nicolet-Yamaska et Arthabaska-Drummond, sont venus observer les lieux pour savoir le type d’aménagement que chacun pouvait proposer. «Les deux sont arrivés aux mêmes conclusions : ils ne peuvent pas se limiter aux arbres malades. S’ils en coupent un, c’est la rangée au complet qui disparaît. C’est à cause de la machinerie qu’ils utilisent», explique M. Rodier.
L’organisme à but non lucratif qui gère le Parc du sanctuaire, où se trouvent les sentiers de La Plaine, émettra donc ses recommandations sur les actions à poser afin que la forêt recouvre la santé. Un dossier en développement…
S’il ne peut chiffrer le nombre de marcheurs qui empruntent les sentiers, particulièrement en automne, M. Rodier reste néanmoins impressionné par la popularité que suscite ce joyau de la MRC.