Jeudi, le Groupe Soucy a officiellement acquis la Fonderie Belgen, une entreprise drummondvilloise spécialisée dans la fabrication de produits de fonte. Selon le directeur général du Groupe Soucy, Eric Ellyson, cet investissement permettra à son équipe de «contrôler une technologie cruciale».
Cherchant depuis déjà quelques années à acquérir une fonderie afin d’être en mesure de concevoir lui-même certaines pièces, le Groupe Soucy a vu un grand potentiel en l’usine Belgen, qui faisait déjà partie de sa liste des fournisseurs.
«Elle était une candidate très intéressante en raison de son expertise, de la qualité de ses produits et de sa localisation. Dans le passé, nous avons fait deux types d’acquisition : des stratégiques et des sauvetages. Celle-ci fait partie des stratégiques. Pour nous, cela veut dire que nous croyons au potentiel de cette usine et que nous avons beaucoup de projet pour celle-ci. Dans l’ensemble du Groupe Soucy, nous souhaitons que nos équipes techniques collaborent encore plus étroitement, et ce, pour maximiser le processus de développement de produit», précise M. Ellyson, qui a préféré taire le montant de la transaction.
Il y a une dizaine d’années, le groupe Soucy a acquis une usine à Sherbrooke (maintenant connue sous l’appellation Soucy Techno), pratiquement pour les mêmes raisons qu’elle a décidé d’acheter l’entreprise Belgen. La volonté de posséder une nouvelle technologie avait été la principale source de motivation du président Gilles Soucy.
«Là aussi, nous voulions contrôler des technologies importantes pour nous. Au fil des ans, nous avons investi d’importantes sommes d’argent dans cette entreprise, ce qui nous a permis de créer plusieurs nouveaux emplois», ajoute-t-il, en espérant que ce sera la même chose pour l’usine Belgen.
Une technologie unique
De façon précise, la technologie de l’usine Belgen sera utilisée dans la fabrication de systèmes de conversion à chenilles dédiés aux équipements agricoles.
«Ces produits connaissent beaucoup de succès à l’échelle internationale. Cependant, ils incorporent des composantes métalliques complexes où le recours à des pièces coulées est non seulement avantageux, mais inévitables. Dans cet esprit, il est clair pour Gilles Soucy que les besoins futurs du Groupe justifiaient un tel investissement», explique Eric Ellyson.
Effectivement, les systèmes chenillés du Groupe Soucy connaissent un tabac à l’échelle internationale.
«Malgré toutes les mauvaises nouvelles que nous attendons à gauche et à droite, les choses vont bien chez nous, assure le directeur général. Nous nous rendons compte que tout le monde a besoin de nos produits, même les petits agriculteurs. Partout, nous remarquons une forte tendance liée à la protection des sols. Plus que jamais, les gens souhaitent préserver leurs terres tout en espérant en retirer le meilleur. Contrairement aux pneus, nos chenilles ne compactent pas la terre.»
Par ailleurs, Eric Ellyson a fait savoir que le Groupe Soucy poursuit son développement sur les marchés extérieurs. Récemment, un bureau de ventes a été ouvert en Autriche alors que de nouveaux distributeurs ont été nommés en Malaisie et au Japon.
En guise de conclusion, rappelons que l’usine Belgen a été fondée par l’homme d’affaires Gilbert Guérette en 1968. Ce dernier conservera d’ailleurs des parts dans la nouvelle entité Soucy Belgen.
Aujourd’hui, cette usine située sur le boulevard Saint-Joseph, à Drummondville, compte 70 employés spécialisés principalement dans la fabrication de pièces en fonte grise, fonte ductile et fonte ADI.