Même si aucune règle ne le demande et parce qu’il souhaite éviter toute apparence de conflit d’intérêt, le député de Drummond à l’Assemblée nationale, Yves-François Blanchet, s’apprête à se départir de son entreprise de distribution.
Commentant sa récente nomination comme porte-parole de la culture et des communications dans le cabinet fantôme de Pauline Marois, M. Blanchet a profité de l’occasion pour rappeler son passé dans le milieu culturel et pour confirmer sa décision d’officialiser la vente de Diffusion YFB.
Se décrivant comme un vieux routier de l’industrie culturelle au Québec, le natif de Saint-Edmond-de-Grantham a d’abord signifié que pendant près de vingt ans, il a été producteur de disques, de spectacles, parfois même de vidéoclips, et éditeur.
Bien sûr, c’est surtout à titre de gérant du chanteur rock Éric Lapointe que M. Blanchet s’est fait connaître du public.
Dans ce même communiqué, le député de Drummond a donc confirmé qu’il avait donc renoncé à l’entreprise qu’il avait fondée, souhaitant éviter toute apparence de conflit d’intérêt. «J’aurais pu continuer les deux, mais je n’ai pas voulu. Drummond mérite tout mon temps. Les employés de Diffusion YFB s’occupent seuls de l’entreprise depuis près de deux ans et je n’en tire plus aucun revenu depuis», a affirmé M. Blanchet, tout en annonçant du même souffle qu’il s’apprête à signer au cours des prochains jours la transaction en vertu de laquelle il leur cédera la compagnie pour le montant symbolique d’un dollar.
Les luttes de l’ADISQ
Le nouveau porte-parole de l’Opposition officielle en matière de culture et de communications a aussi fait état des luttes qu’il a menées à titre de président de l’ADISQ, poste qu’il a occupé de 2003 à 2006.
Il se souvient avoir été très impliqué dans des luttes médiatisées au nom des artisans de la musique québécoise, notamment la lutte au piratage de contenus musicaux.
M. Blanchet, qui a siégé sur plusieurs conseils tant au niveau fédéral que provincial ou privé, ne cache pas qu’il a une vision parfois sévère des différents programmes de subvention aux arts, tout en insistant sur leur pertinence. «Il y a un certain discours qui dénigre le soutien aux artistes et aux artisans de tous les domaines. Non seulement les investissements en arts sont-ils très, très rentables pour les gouvernements – et c’est le très business Conference Board of Canada qui le dit – mais c’est le devoir d’une nation de soutenir les artistes qui lui permettent de s’exprimer, justement, comme nation. Et le mythe qui veut que ce soit les artistes riches qui en profitent est simplement faux», a plaidé Yves-François Blanchet, tout en promettant de revenir sur la question.
Selon le député de Drummond, il demeure exact cependant que certains programmes méritent qu’on les mette à jour et nul doute que le nouveau porte-parole péquiste en la matière aura des choses très concrètes à suggérer très bientôt.