Lorsque l’enseignante Sophie Richer est allée cogner à la porte du surintendant de l’usine Demix Béton de Drummondville pour réclamer sa participation à un projet de protection des berges du ruisseau Cacouna, elle ne pouvait tomber sur un meilleur allié.
C’est que cette usine de béton, que l’on retrouve à l’extrémité de la 119e Avenue, de l’aveu même de ce surintendant des opérations, Marco Boisvert en l’occurrence, est en mode protection de l’environnement depuis plusieurs années, et ce, de façon plus particulière depuis l’obtention de sa certification ISO 14001 qui la force à élaborer des systèmes de gestion environnementale cohérents et efficaces.
De fait, cette usine de béton fait partie de la quinzaine d’autres du groupe Demix Béton que l’on retrouve à travers le Québec, sans compter la division des agrégats et autres services de construction qui relèvent de la grande famille Ciment Saint-Laurent.
Cette dernière, il faut le savoir, a fait du développement durable un fer de lance de l’entreprise.
Plantation d’arbres
C’est ainsi que le jeudi 5 juin dernier, une quinzaine d’élèves en arrimage EHAA de l’école secondaire Jeanne-Mance et leur enseignante Caroline Yergeau se sont présentés sur le vaste site drummondvillois de Demix Béton avec pour mission de planter quelque 350 petits arbres sur une bande riveraine de quelque 700 pieds longeant le ruisseau Cacouna.
Ils répondaient ainsi à l’appel de Sophie Richer, enseignante à l’école Saint-Joseph, qui dans le cadre toutefois d’un mandat confié par la Commission scolaire des Chênes, a accepté de mener à terme un projet de sciences en ligne auprès de clientèles ciblées, le tout avec un volet pratique sur le terrain.
Ce projet s’intéressant à la protection des bandes riveraines et a d’abord été expérimenté auprès d’élèves du primaire de l’école Saint-Étienne.
Ainsi, tout comme dans le cas des élèves de Jeanne-Mance, on s’est d’abord servi de l’internet comme outil pour sensibiliser ces jeunes à la nécessité d’intervenir pour protéger les berges.
Ces notions théoriques acquises, des élèves de Saint-Étienne ont donc mis en pratique ce qu’ils ont appris en plantant des arbustes à l’extrémité de leur cour d’école, soit le long du ruisseau Cacouna.
Une fois ce travail accompli avec les élèves de l’école Saint-Étienne, Mme Richer a eu la bonne idée de s’adresser à Demix Béton dont les installations bordent également ce cours d’eau.
M. Boisvert a souscrit volontiers à cette demande cadrant parfaitement avec la vision environnementale de l’entreprise et a fait appel à quelques-uns des lieutenants du complexe drummondvillois comptant une vingtaine d’employés.
Pour un, Yves Lapointe, superviseur des équipements, et ses gens ont donc entrepris de préparer le terrain afin d’accueillir les plants.
Ils ont même installé une rangée de blocs de ciment afin de bien délimiter cette ligne d’arbustes et de les protéger.
Demix Béton a même fait appel à un collègue du secteur des agrégats, Sébastien Vallée, technicien en environnement, pour qu’il apporte son support à l’équipe de Jeanne-Mance.
Du peuplier hybride, à cause de leur croissance rapide, de l’épinette de Norvège, du bouleau jaune et du frêne, ont été les principales espèces plantées par les élèves de Jeanne-Mance.
Ceux-ci n’étaient pas peu fiers de contribuer concrètement à un projet de cette nature après avoir été sensibilisé par le biais d’internet et de leurs enseignants à l’importance de la protection des rives.
Même s’il ne manque pas d’arbres tout au tour du site de cette usine de ciment où le va-et-vient des camions et équipements lourds est relativement important, M. Boisvert s’est réjoui du fait, outre la protection de la berge, que cette bande d’arbres, une fois adulte, viendra enjoliver le site.
Selon le surintendant, de tous les sites de Demix Béton, celui de Drummondville, qui a la particularité d’être le seul implanté en zone urbaine, est de loin le plus beau.
Marco Boisvert reconnaît néanmoins la nécessité pour son entreprise, qui produit à Drummondville quelque 35 000 mètres cubes de ciment, de porter une attention particulière au voisinage.
Ainsi, cette bande riveraine, en plus d’embellir les lieux et de consolider les berges, viendra créer une zone protectrice supplémentaire pour assurer une meilleure protection visuelle et sonore.
Bien sûr, même si l’on est loin des investissements consentis il y a quelques années avec, par exemple, la mise en place de bassins de décantation qui permettent une réutilisation de l’eau ou le remplacement graduel de la flotte de bétonnières par des véhicules moins énergivores, on est très fier du côté de Demix Béton d’avoir pu donner un autre petit coup de pouce à l’environnement.
Comme l’a indiqué le surintendant Boisvert, cela est d’autant plus valorisant que cela a pu se faire dans un contexte de collaboration avec le milieu scolaire.