Cet automne, des milliers d’élèves participant aux projets de GARAF prendront en main le ruisseau Cacouna, situé entièrement à l’intérieur des limites municipales. En plus de créer une bande riveraine, les jeunes seront appelés à nettoyer les berges et, ultimement, à ensemencer ce cours d’eau, qui a bien besoin d’un coup de main.
Selon l’instigateur du Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune (GARAF), Pablo Desfossés, ce projet devrait s’étendre sur une période de trois à quatre ans et permettra aux élèves de passer de la théorie à la pratique. «Ça fait plusieurs années que nous travaillons sur ce projet. Nous avons reçu une subvention de la Fondation Naya (60 000 $ sur trois) pour le mettre en branle. Nous avons aussi une belle collaboration avec la Ville et la Caisse Desjardins de Drummondville», a indiqué M. Desfossés.
Le ruisseau Cacouna présente diverses problématiques, qui ne sont pas sans inquiéter les riverains. «Parmi les problèmes observés, nous retrouvons l’ensablement du ruisseau, l’érosion des berges, l’instabilité et la non-conformité des traverses de cours d’eau et l’empiétement dans la bande riveraine», a énuméré Pablo Desfossés.
Au total, 1714 mètres de rives devront être reboisés et stabilisés. Plusieurs riverains, pour faciliter l’entretien de leur terrain, avaient déboisé entièrement leur rive, ce qui a accru le problème d’érosion – et de qualité d’eau – au fil des ans.
Chaque année donc, ces propriétaires perdent quelques centimètres de terrain, de là l’importance de procéder. «Plusieurs d’entre eux ont aussi des problèmes avec des plantes envahissantes. Entre autres, nous remarquons qu’il y a beaucoup de renouée japonaise. Nous allons donc prendre contact avec les propriétaires et leur fournir de l’information», a ajouté M. Desfossés, emballé par ce projet mobilisateur.
Ce dernier estime que 3000 élèves, tant de niveaux primaire que secondaire, participeront à l’amélioration du ruisseau Cacouna.
Qui paiera la note?
Par ailleurs, soulignons que le conseil municipal a adopté une résolution, le 4 mai dernier, manifestant son intérêt à soutenir ce vaste projet environnemental.
Cependant, comme le précise Pierre Levasseur, président du comité environnement à la Ville, il reste à vérifier qui paiera le reste de la facture. «Nous sommes en train de vérifier cela. La subvention de la Fondation Naya nous aidera beaucoup, mais elle ne couvrira pas l’ensemble des travaux. La Ville en défrayera une partie, mais c’est sûr que les riverains devront payer leur part. Nous devrions d’ailleurs les rencontrer très bientôt à ce sujet», a-t-il indiqué à L’Express.
Selon toute vraisemblance, la «facture» variera selon les pieds linéaires bordant le cours d’eau. «Même s’ils devront payer une partie des travaux, les citoyens réaliseront rapidement qu’il s’agit d’un investissement. Ils n’auront plus de problème d’érosion et, dans quelques années, ils pourront même pêcher dans leur cour», a communiqué le conseiller municipal, en prenant soin de préciser que la Ville tiendra bientôt une conférence de presse à ce sujet.