La paroisse de Saint-Guillaume faisait partie du canton d’Upton. Celui-ci a été cédé le 21 mai 1800 à D.A. Grant, devenu baron de Longueuil par son mariage avec la veuve de Charles Lemoyne de Longueuil. À la mort de son père, Charles William (Guillaume) Grant est devenu propriétaire du canton. Il influença le choix du site du village en donnant des terrains pour l’établissement de la chapelle. Vers 1818, les premiers colons commencèrent le défrichement de la paroisse qui porta le nom de «Ruisseau-des-Chênes) jusqu’en 1833. Les paroissiens et les autorités religieuses lui donnèrent le nom de «Saint-Guillaume», en l’honneur de leur bienfaiteur. Le 29 avril 1833, la paroisse a été érigée canoniquement. Quelques années plus tard, soir le 3 juin 1842, elle était reconnue civiquement. Les premiers colons à s’y établir étaient originaires de la rive nord du Saint-Laurent, de Maskinongé, de Berthier, de Yamachiche et de Louiseville. Parmi les fondateurs de la paroisse, nous retrouvons les Houle, Desserres, Bruno, Vanasse et Doyon. Vers 1920, Saint-Guillaume était un centre régional important comptant une population de 2960 habitants. Les gens de la région venaient y magasiner et faire instruire leurs enfants. Au tournant du siècle (1895), Saint-Guillaume comptait même plus de citoyens que Drummondville (3015 comparativement à 2133). «C’était le chef lieu des environs, rappelle Lucien Vanasse, un ancien de Saint-Guillaume qui a piloté la réalisation d’un livre historique en 1983 (150e). Le chemin de fer est arrivée en 1878; ça a amené du commerce. Il y avait des trains chaque jour pour Sorel et Farnham, entre autres. Il y avait l’hôtel Landry juste en face de la gare (aujourd’hui près de la rue de la Station). Tous les agriculteurs du coin venaient à Saint-Guillaume pour exporter leur foin aux États-Unis. Les gens d’en dehors venaient s’habiller ici.» Rappelons que Drummondville s’est rapidement développée par la suite en raison de l’industrialisation. La Première Guerre mondiale et le premier barrage hydroélectrique construit sur la rivière Saint-François (opérationnel en 1918) ont notamment favorisé ce développement rapide. L’éducation a toujours occupé une place prépondérante à Saint-Guillaume. Aujourd’hui, le village compte deux écoles primaires et une autre secondaire. Mais à l’époque, les garçons fréquentaient le collège classique, collège actuellement converti en pensionnat et externat pour les 1er, 2e et 3e secondaires. Le couvent, dirigé par les sœurs de l’Assomption de Nicolet, accueillait des filles externes et pensionnaires. (Historique réalisé en collaboration avec le comité des fêtes du 175e).