Hier matin, la Société de développement économique de Drummondville (SDED) a présenté Eberlé America, cette nouvelle entreprise qui élira domicile prochainement dans le secteur Saint-Charles-de-Drummond.
Dès le mois de mai, le directeur général de cette nouvelle venue, Sami Khalil, prévoit recruter cinq employés spécialisés, à l’exemple de mécaniciens assembleurs et d’électromécaniciens. «En France, là où se trouve la maison-mère, 44 employés travaillent pour Eberlé. Nous pensons donc être en mesure de créer plusieurs autres emplois au cours des prochaines années», a-t-il indiqué.
Fondée en 1983, Eberlé se spécialise dans la conception et la fabrication de machines dédiées à la production des produits d’emballage, plus spécifiquement de tubes et de cornières en carton. «Nous fabriquons des machines pour l’industrie du carton et pour les entreprises qui disposent d’un département d’emballage. Ce sont des équipements énormes qui demandent beaucoup de précision», a ajouté le président de cette société française, qui souhaite s’approcher de ses clients nord-américains.
Dans un premier temps, l’entreprise, qui a loué une superficie de 7000 pieds carrés sur boulevard Saint-Charles, assemblera des lignes complètes de production qui serviront notamment de démonstrateurs et de salle de montre à la clientèle. «Pour être honnête, nous avons essayé de nous implanter aux États-Unis puisque le plus gros de notre marché est là -bas, a-t-il fait savoir. Nous voulions acquérir une société existante, mais le projet a avorté en cours de route. Nous avons donc choisit le Canada et précisément le Québec à cause de la langue. Personnellement, j’ai passé quelques mois à Montréal à la recherche d’un bâtiment adéquat. J’ai regardé aussi à Saint-Hyacinthe et à Sainte-Julie, mais mon choix s’est arrête ici. Le coût de la main-d’Å“uvre est abordable et, géographiquement, c’est bien positionné.»
Rapidement, Eberlé America sera en mesure de fournir des spiraleuses, des découpeuses de tubes, des ponceuses, des polisseuses à tube et des dévidoirs adaptés au marché américain. «Nous offrirons à la clientèle américaine des produits de qualité déjà offerts sur les autres continents, à des prix compétitifs. Aussi, le client nord-américain n’aura pas besoin de se déplacer en Europe pour voir les équipements spécialisés», a précisé M. Khalil, qui a refusé de dévoiler le montant de l’investissement.
Questionné sur la crise économique, ce dernier a indiqué que ce projet a été longuement muri et les risques, sagement calculés. «Il n’y a pas de bon moment ou de mauvais moment pour démarrer une nouvelle entreprise. Quand il le faut, il ne faut pas hésiter à se lancer. La crise fait mal à tout le monde et je sais que ça ne sera pas facile avec nos clients américains. Cependant, il y aura toujours une entreprise qui aura besoin d’innover ou d’acquérir de la nouvelle machinerie», a-t-il expliqué.
Enfin, du côté de la Société de développement économique de Drummondville, on se réjouit bien sûr de cette implantation. «Nous sommes fiers que de plus en plus de sociétés françaises choisissent Drummondville pour y exploiter leur expertise et y apporter leur nouvelle technologie. D’ailleurs, nous devrions être en mesure de confirmer l’implantation d’une troisième nouvelle entreprise française sous peu», a conclu Martin Dupont, directeur général de la Société, qui était accompagné de la présidente, Francine Ruest Jutras.