TENNIS. Le nom de Vasek Pospisil est sur toutes les lèvres à l’aube du quatrième Challenger de tennis Banque Nationale de Drummondville. L’ancien numéro 25 mondial est débarqué au centre de tennis intérieur René-Verrier, lundi après-midi, afin de frapper quelques balles en vue de son match de premier tour.
Arrivant du désert de la Californie, où il a participé au prestigieux tournoi d’Indian Wells, Pospisil n’a pas caché ses intentions. Grand favori en raison de sa 75e position au classement de l’Association de tennis professionnel (ATP), l’athlète de 27 ans originaire de la Colombie-Britannique veut mettre la main sur la coupe René-Verrier.
«Bien sûr que je suis ici pour gagner! Ce serait fantastique, mais je suis conscient que ce sera difficile. Il y a beaucoup de matchs à gagner pour y arriver. Il y a plusieurs bons joueurs qui sont ici», a lancé Pospisil dans un français irréprochable, pendant que les derniers matchs de qualification étaient disputés sur les deux terrains principaux.
«Chaque fois que je participe à un tournoi, je veux continuer à améliorer mon niveau de jeu. Chaque match que je peux gagner, c’est un pas dans la bonne direction. Pour l’instant, je vise simplement la victoire lors de mon premier match. Je ne connais pas mon adversaire, à part qu’il est grand et qu’il sert bien. Je sais que ce sera difficile», a ajouté Pospisil, qui affrontera le Croate Ante Pavic (290e) mercredi soir, vers 18 h 30.
À Drummondville, Pospisil ne jouera pas en double puisqu’il souhaite concentrer ses énergies sur son jeu en simple. Celui qui évolue chez les professionnels depuis une décennie s’est dit impressionné par la qualité de l’accueil des organisateurs.
Quatre ans après avoir percé le top 25 mondial, Pospisil estime être en voie de revenir au sommet de sa forme. Après avoir commencé l’année au 108e rang de l’ATP, le droitier de 6 pieds, 4 pouces et 185 livres a grimpé de 33 échelons en l’espace de quelques semaines. Sa 75e place représente d’ailleurs le meilleur classement pour un joueur dans l’histoire du Challenger de Drummondville.
«Je pense que mes meilleures années de tennis sont devant moi. Au cours des deux dernières années, j’ai perdu mon rythme. C’était un peu compliqué dans ma vie, pas seulement au tennis. Ma motivation n’était pas à son meilleur et mon entraînement non plus. Maintenant, j’ai une équipe fantastique autour de moi. Je travaille très fort et je suis confiant. Je dois encore m’améliorer, mais je suis dans la bonne direction», a confié celui est reconnu pour la qualité de son service et de son coup droit.
«Je suis quelqu’un qui aime la compétition. J’ai perdu un peu ce feu sacré ces dernières années, mais j’ai maintenant retrouvé cette passion. J’ai travaillé très fort durant la saison morte. Présentement, je me sens bien et je joue bien. Je suis très motivé. Je me concentre sur le processus et je sais que c’est une question de temps avant que j’obtienne les résultats que je vise.»
Après avoir gagné deux Challengers en France et en Hongrie, Pospisil s’est incliné devant le jeune phénomène québécois Félix Auger-Aliassime au premier tour du tournoi d’Indian Wells. Il y a précisément un an, il avait pourtant battu le numéro un mondial, le Britannique Andy Murray, lors du même tournoi.
«C’était un match difficile pour moi. Félix a bien joué et je n’ai pas performé à mon meilleur niveau. Il est jeune et il n’a rien à perdre. De mon côté, je me suis mis trop de pression sur moi-même. C’est décevant, mais c’est déjà chose du passé», a-t-il expliqué.
Fils de parents d’origine tchèque, Vasek Pospisil parle couramment, l’anglais, le français et le tchèque. Son père Milos, un entraîneur de tennis, l’a initié à ce sport dès l’âge de cinq ans.
«J’ai fréquenté une école française pendant six ans. J’ai continué de m’améliorer pendant mes voyages. J’ai aussi eu un entraîneur français. Ça me fait donc toujours plaisir de revenir au Québec. Évidemment, c’est un bonus quand j’ai un support de la foule», a conclu le produit du centre national d’entraînement de Tennis Canada à Montréal.
Filip Peliwo entre en scène
Lors de la dernière journée de qualifications, lundi, le Français Antoine Escoffier, le Sud-Africain Ruan Roelofse, les Américains Jared Hiltzik et J.C. Aragone ainsi que le Colombien Alejandro Gomez ont assuré leur place au sein du tableau principal du tournoi drummondvillois.
Mardi, les Canadiens Pavel Krainik et Benjamin Sigouin feront leur entrée au Challenger. En soirée (18 h 30, sur le court central), le sixième favori Filip Peliwo, de Vancouver, sera opposé au Colombien Alejandro Gonzalez. Ce match sera suivi du double entre la paire canadienne formée de Frank Dancevic et Adil Shamasdin et le tandem américain composé de Evan King et Nathan Pasha.
On assistera par ailleurs à la première sortie du troisième favori, le Français Gleb Sakharov, qui affrontera son compatriote Constant Lestienne. De son côté, la quatrième tête de série, le Britannique Liam Broady, croisera le fer avec l’Américain J.C. Aragone.
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