HOCKEY. Dominique Ducharme quitte les Voltigeurs avec un pincement au cœur, mais comme ses prédécesseurs, il gardera toujours un lien spécial avec son ancienne organisation. Le nouvel entraîneur-adjoint des Canadiens laisse derrière lui un formidable héritage à Drummondville, celui d’un club à nouveau capable d’aspirer à la quête ultime… avec Maxime Comtois et Félix Lauzon en prime.
«Je suis content pour les Voltigeurs, car je les laisse dans une bonne position. Je ne quitte pas après une année où on a dépensé tous nos choix pour essayer de gagner. Au contraire, il y a un bel avenir devant eux. Je vais garder un œil sur cette équipe-là. Ça reste un peu mon bébé qui va devenir à maturité», a lancé Ducharme en marge d’une conférence de presse tenue au complexe Bell de Brossard et dont de larges extraits ont été diffusés par RDS.
Ducharme n’a pas caché que son ascension s’est faite rapidement. Au cours des derniers jours, l’ex-entraîneur-chef et directeur général des Voltigeurs a négocié avec les Capitals de Washington et les Blues de Saint-Louis, mais il a finalement opté pour le Tricolore.
«J’avais des options, mais en considérant tous les aspects, c’était un choix logique pour moi. De pouvoir travailler avec Claude Julien et de faire partie de l’équipe à Montréal, c’est la meilleure situation possible. Il y a eu vraiment une bonne chimie quand je me suis assis avec Marc Bergevin et Claude Julien. Je me sentais confortable. J’ai senti que je pouvais aider, avoir un impact dans l’organisation et faire partie de la solution. Je veux aussi grandir de cette expérience-là, pour devenir meilleur comme coach», a expliqué l’homme de hockey de 45 ans natif de Joliette, en ne cachant pas que les derniers jours ont été drainants pour lui.
«C’est une journée spéciale. Pour un gars qui vient de la région comme moi, il n’y a pas mieux. J’ai grandi en tant que Canadien et aujourd’hui, je suis Canadien! C’est une extrême fierté de faire partie de cette organisation.»
Le poste d’entraîneur-chef du Rocket de Laval a également fait partie des discussions. «Je n’ai jamais joué dans la Ligue nationale. C’est important pour moi de vivre le feeling d’un vestiaire, d’une cédule, du voyagement et de la gestion du quotidien dans la LNH. J’ai toujours pris les étapes une à la fois. Je suis passé d’adjoint à entraîneur-chef chez les juniors, puis chez Hockey Canada. C’est une suite logique dans ma carrière», a-t-il confié, en ne cachant pas sa volonté de diriger une équipe du circuit Bettman un jour.
Si certains détails restent à peaufiner, Ducharme sait déjà qu’il dirigera les attaquants derrière le banc du Canadien. «Je vais rester moi-même, comme celui que j’étais à Drummondville, Halifax ou Équipe Canada junior. Je ne changerai pas», a dit Ducharme, qui retrouvera son ancien protégé chez les Mooseheads Jonathan Drouin ainsi que Charles Hudon, Victor Mete et Noah Juulsen qu’il a dirigés sur la scène mondiale.
Ayant mené les Voltigeurs à une fiche de 77-62-5-6 ces deux dernières années, Ducharme a notamment eu de bons mots au sujet de ses anciens protégés Morgan Adams-Moisan, embauché par le Rocket de Laval la veille, Joe Veleno, le meilleur espoir québécois au prochain repêchage.
«Je suis content pour Morgan. C’est un gars qui a saisi l’opportunité. Il cadrait dans notre jeune équipe et il a vraiment profité de l’occasion. Il a gagné en confiance et il a exploité ses forces. Je suis content qu’il soit récompensé.»
«Quant à Veleno, il a eu une belle progression depuis Noël. C’est un jeune avec un bon potentiel. Ça ne fait aucun doute qu’il va jouer dans la LNH. Il veut être dirigé afin de progresser. Il est attentif à ce qu’on lui dit. J’ai adoré le coacher», a conclu Dominique Ducharme, qui verra pas moins de huit joueurs des Voltigeurs être disponibles au prochain repêchage de la LNH.
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