Drummond, un bastion à défendre pour le Vert et Or

Drummond, un bastion à défendre pour le Vert et Or
Le Vert et Or a tenu une partie de son camp d'entraînement dans les installations du Collège Saint-Bernard cette semaine.

FOOTBALL. Le Vert et Or veut faire de Drummondville l’un de ses principaux bastions. L’équipe de football de l’Université de Sherbrooke a tenu une partie de son camp d’entraînement dans les installations du Collège Saint-Bernard cette semaine.

 

À l’aube de sa première campagne à la barre du Vert et Or, l’entraîneur-chef Mathieu Lecompte n’a pas tardé à imposer son empreinte sur le club. L’ancien joueur de ligne défensive de l’organisation estime que cette retraite fermée d’un peu moins de 72 heures dans le château fort des Sénateurs contribuera à renforcer les liens et à donner un nouveau souffle au programme sherbrookois.

«Pour bâtir une grande équipe, une équipe championne, ça prend d’abord un bon esprit d’équipe. Il faut que les gars développent un sentiment d’appartenance : qu’ils se battent non seulement pour eux, mais pour leurs coéquipiers. Pour y arriver, je crois fermement qu’une retraite fermée, loin de notre zone de confort, est un excellent moyen de tisser des liens rapidement», a expliqué Lecompte, rencontré sur les lignes de côté pendant l’entraînement des siens.

Dans cette optique, aucun détail n’a été négligé. En guise d’exemple, les quelque 80 joueurs du Vert et Or doivent partager une chambre avec un coéquipier dans les résidences du Collège.

«On a pris soin de mêler des gars qui proviennent d’écoles, de cultures et de positions différentes. Le but, c’est qu’ils apprennent à mieux se connaître. Pour bâtir un esprit de famille, il n’y a rien de tel que de passer beaucoup d’heures ensemble. On est des passionnés de football et on y consacre toutes nos énergies.»

Le nouveau pilote du Vert et Or n’a pas manqué de vanter l’accueil et la qualité des installations des Sénateurs. Selon ce que L’Express a appris, d’autres équipes sportives de l’Université de Sherbrooke pourraient tenir des activités au stade des Sénateurs dans le futur. «On est très bien reçu. C’est un environnement parfait pour performer. Les chambres sont près de tout : la cafétéria, la piscine, le vestiaire et le terrain. On n’a aucune perte de temps.»

Pour le Vert et Or, Drummondville constitue évidemment un important bassin de recrutement. Au fil des ans, plusieurs footballeurs formés chez les Voltigeurs ou dans les écoles secondaires de la région ont joint l’équipe. «Drummondville, c’est dans notre cour; c’est chez nous. On veut conserver et développer ce bassin encore plus. On veut que ça devienne de l’acquis. On veut que les jeunes joueurs de la région sentent qu’on est vraiment leur université», a insisté Lecompte.

C’est d’ailleurs pour cette raison que quelques entraîneurs de la région, issus tant du collégial que du secondaire, ont été invités à se joindre au personnel du Vert et Or pendant les entraînements de mardi et mercredi. «Si ces coachs améliorent leurs techniques d’enseignement en nous côtoyant, ils vont développer de meilleurs jeunes. À plus long terme, autant le milieu du football drummondvillois que notre organisation en sortiront gagnants», a fait valoir Lecompte.

Signe du fort lien qui existe déjà entre les Sénateurs et le Vert et Or, plusieurs joueurs ayant gradué à Sherbrooke sont revenus entraîner à Drummondville au fil des ans. Figure de proue du programme du Collège Saint-Bernard et ancien pilote de l’équipe du Cégep de Drummondville, Luc Sylvain dirigera quant à lui les quarts-arrières sherbrookois cette saison.

«Coach Luc est très impliqué dans sa communauté. Il joue un très beau rôle avec nous. Il nous amène beaucoup d’expérience et de maturité. Pour un jeune entraîneur comme moi, ça n’a pas de prix d’avoir un coach aussi chevronné à mes côtés. L’expérience ne s’achète pas, alors on l’a engagé!», a souri Mathieu Lecompte, qui se décrit comme un rassembleur et un leader.

«Je fais les choses d’une façon différente. À voir les sourires des gars, ils apprécient le changement que j’apporte à la culture du Vert et Or. J’amène une philosophie vraiment axée sur le football, un sport très anglophone à la base. Des jeunes qui jouent au football depuis longtemps découvrent donc pour la première fois l’esprit de ce sport. Ils se sentent renaître à travers ça. On sent une nouvelle énergie. Je suis convaincu qu’il y a du bien qui va en sortir», a exprimé l’ancien joueur des Couguars du Collège Champlain.

Parmi les joueurs du Vert et Or formés chez les Voltigeurs, il y a notamment le demi-défensif Anthony Chagnon et le vétéran secondeur David Fortier. Ce dernier pourrait d’ailleurs suivre les traces du centre-arrière Anthony Gosselin, qui a récemment fait le saut chez les professionnels avec le Rouge et Or d’Ottawa.

«David a bien performé au Défi est-ouest. Je sais que les recruteurs des Alouettes de Montréal s’intéressent à lui. Le défi pour lui maintenant, ce sera de rester concentré sur ce qu’il à faire ici. Il aura un gros rôle à jouer, tant en défensive que sur les unités spéciales, a dit Lecompte. David, c’est tout un athlète. Il démontre beaucoup de combativité sur le terrain. Physiquement, il est implacable.»

Misant sur l’expérience en défensive et la jeunesse en offensive, le Vert et Or tentera de rebondir cet automne après avoir raté les séries éliminatoires la saison dernière. «Défensivement, on est mature tant physiquement qu’au niveau du système de jeu. Cette défensive peut nous amener loin, mais je suis extrêmement surpris par la progression de notre attaque depuis le début du camp. On est en avance sur notre plan. Plusieurs joueurs en sont à leurs débuts dans les rangs universitaires canadiens, mais notre noyau est soudé. On va se battre en famille. C’est ça qui va faire la différence dans les matchs importants», a conclu Mathieu Lecompte.

Jeudi, le Vert et Or prendra la route de Toronto afin d’y disputer un match hors-concours contre les Lions de l’Université York vendredi. Les Sherbrookois entameront leur saison régulière le samedi 26 août, en rendant visite au Rouge et Or de l’Université Laval.

 

Partager cet article